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Affaire Prd/Céna : convoqué par la Brigade criminelle, le Président de l’Assemblée nationale du Bénin, Me Adrien Houngbédji a été interrogé

Coïncidence ou jeu ? Contrairement aux rumeurs qui tentent de faire croire à l’opinion publique que le président de l’Assemblée nationale du Bénin et président du Parti du Renouveau Démocratique (PRD), Me Adrien Houngbédji, a délaissé sa mission ou serait en cavale, le premier des parlementaires béninois était bien présent au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo ce mardi 12 mars 2019. Il y a présidé les travaux de la Conférence des présidents. Lesquels travaux s’inscrivent dans le cadre de la mission qui lui a été confiée par le Chef de l’État béninois, Patrice Talon.

Or, ce même mardi 12 mars, le président du Parti du Renouveau Démocratique (PRD), était convoqué par la Brigade criminelle dans l’affaire dite « PRD-CENA ». Au cours des travaux, le président de l’Assemblée nationale a laissé transparaître tout au long de la journée, une sérénité imperturbable, malgré la convocation à lui adressée lundi 11 mars 2019 par la Brigade criminelle, convocation dont le Groupe de presse DIFFÉRENCE a pu avoir copie. C’est peut-être pour cette raison que Me Adrien Houngbédji a suspendu les travaux de la Conférence des présidents pour reprendre ce mercredi 13 mars à l’Assemblée nationale. Car, lundi 11 mars, les responsables du PRD ont tenu une audience au siège de la Cour Constitutionnelle à Cotonou. Lors de cette audience, ces derniers ont affirmé détenir des preuves de ce qu’ils qualifient de grandes irrégularités qu’auraient contenues les dossiers de candidatures des partis Union Progressiste et Bloc Républicain (les deux partis de la mouvance) qui sont les deux à avoir reçu le feu vert de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) pour prendre part aux législatives du 28 avril 2019. Ce qui a fait réagir la police Républicaine, qui s’en est rapidement saisie pour savoir les rouages par lesquels le Parti du Renouveau Démocratique (PRD), a pu passer pour affirmer détenir ces preuves qui ne sont rien d’autres que des informations jugées confidentielles, selon elle (la Police Républicaine), la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) seule ayant habileté à détenir les pièces de tous les partis et formations politiques voulant se présenter aux prochaines élections législatives au Bénin.

Me Adrien Houngbédji, interrogé

La deuxième personnalité de l’État béninois, a donc bel et bien été auditionné ce mardi 12 mars 2019 par la Police Républicaine. Il faut noter qu’il n’a pas été le seul responsable du PRD interpellé dans cette affaire. Charlemagne Honfo, vice-président du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) a lui aussi été convoqué. Le maire de la Commune de Sèmè-Podji a répondu à la convocation à lui adressée par la brigade criminelle dans la même affaire. Il s’est rendu dans la matinée de ce mardi dans les locaux de cette brigade sise à Agblangandan, route de Porto-Novo. Le VP PRD a été pour la circonstance accompagné de plusieurs autres leaders du parti Arc-en-ciel. Avant la fin de la matinée, soit une demi heure après son arrivée, l’ancien député est ressorti de l’audition avec son sourire très légendaire. Mais le maire de la Commune de Sèmè-Podji, n’a pas fait de solides déclarations comme l’attendait la presse. Charlemagne Honfo, l’homme de suspense n’a laissé entendre un mot sur les vraies raisons de son interpellation. Il a simplement répété « C’est la République… C’est la République… C’est la République… », avant d’ajouter « La vérité triomphera ». Puis son cortège d’une dizaine de véhicule, a repris la direction de son domicile à Sèmè-Podji.

Convoqué au même titre que le Vice-président du PRD, Charlemagne Honfo, et attendu à la même heure dans les locaux de la Brigade criminelle à Agblangandan, Me Adrien Houngbédji, président du PRD, était absent. Une absence justifiée par sa présence à l’Assemblée nationale à Porto-Novo pour la séance de travail avec la conférence des présidents, dans le cadre des discussions en cours pour la résolution de la crise préélectorale. Pour son entourage, la deuxième personnalité du Bénin n’est pas un citoyen ordinaire. Certains arguent que l’immunité parlementaire du N°1 des députés ne lui permet pas de répondre si simplement à une convocation émise par une unité de police. Ceci n’est pas possible encore moins quand elle émane d’une juridiction ordinaire, apprend-t-on du côté de Porto-Novo, le fief du Parti du Renouveau Démocratique (PRD).

Mais retenons qu’avant le coucher du soleil au Bénin, le président de l’Assemblée nationale béninoise, Me Adrien Houngbédji, aurait été interrogé par des officiers de police judiciaire à son domicile sise au quartier Adjina dans le 3è arrondissement de Porto-Novo. C’est la preuve que la démocratie est en marche dans ce pays de l’Afrique Occidentale, qu’est le Bénin. Me Adrien Houngbédji doit savoir qu’il est encore à la croisée des chemins et prendre à cœur sa mission de médiation, afin de livrer dans les jours à venir les solutions idoines pour sortir le pays de l’impasse. Ce faisant, il sauverait une fois de plus la démocratie béninoise.

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