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États-Unis : Lori Lightfoot, première femme noire et homosexuelle élue maire dans l’histoire de Chicago

Le mardi 2 avril 2019 est devenue une date à retenir dans l’histoire politique de Chicago, troisième plus grande ville des États-Unis. En effet, Lori Lightfoot, femme noire et intruse politique américaine, a été élue maire de Chicago. L’élection par les habitants de Chicago d’une femme noire et ouvertement homosexuelle à la tête de leur ville, est une première historique dans cette cité des États-Unis reconnue pour ses inégalités sociales et sa violence due aux armes à feu. Avec 74 % des voix selon les premières estimations, après que la majorité des bulletins aient été dépouillés, Lori Lightfoot, ancienne procureure fédérale qui a notamment dirigé une commission de surveillance des activités de la police, remporte largement le scrutin face à Toni Preckwinkle, démocrate et Afro-Américaine comme elle.

Il faut reconnaitre que la nouvelle maire de Chicago a été élue à la base de son projet de société. À 56 ans, Lori Lightfoot, intruse politique américaine, a basé sa campagne sur un programme progressiste, promettant notamment de réduire les inégalités sociales et raciales. Les quartiers sud et ouest de la ville, les plus pauvres et habités majoritairement par une population noire, restent à la traîne par rapport au centre financier et au nord de la ville, qui ont bénéficié des programmes de développement économique du gouvernement américain.

Lori Lightfoot, l’Obama de Chicago

L’histoire enseigne que la municipalité de Chicago n’a été dirigée depuis 1837 qu’une seule fois par un Noir et une seule fois par une femme. Chicago devient ainsi la plus grande ville des États-Unis à porter à sa tête une femme noire. Lori Lightfoot devient aussi la première personne homosexuelle à diriger cette ville de 2,7 millions d’habitants, la troisième du pays, reconnue pour la défiance entre police et minorités, les inégalités profondes entre quartiers et une criminalité importante. D’après l’AFP, plus de 550 meurtres ont été comptabilisés en 2018 à Chicago, soit davantage que les chiffres combinés de New-York et de Los Angeles, dont les populations sont pourtant plus importantes.

Le ras-le-bol des électeurs

À en croire les analystes, le scrutin municipale du mardi 2 avril, a été marqué par un sentiment de ras-le-bol à propos de la politique locale dans ce fief démocrate. « Le message est qu’ils veulent de nouvelles idées et un gouvernement plus propre », a expliqué Evan McKenzie, professeur de sciences politiques à l’université de l’Illinois, rapporté par l’AFP. « Ils sont fatigués de la corruption, des enquêtes fédérales contre des responsables municipaux, des scandales entourant la police et de la crise budgétaire », a ajouté le professeur de sciences politiques à l’université de l’Illinois.

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