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États-Unis : 7 ans de prison pour l’ex-analyste militaire, Chelsea Manning

(Photo : Chelsea Manning devant le tribunal d’Alexandria, en Virginie, le 8 mars 2019 – Source : Ford Fischer, Reuters)

Accusé d’ « entrave à la bonne marche de la justice » et pour avoir refusé de répondre aux questions sur le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, la justice américaine renvoie en prison l’ex-analyste militaire, Chelsea Manning. C’est ce qu’a décidé un juge fédéral américain, ce jeudi 16 mai. En rendant sa décision, le juge a invoqué une « entrave à la bonne marche de la justice ». Un peu plus tôt dans la journée de ce jeudi, avant l’entame de l’audience, l’ex-analyste militaire a annoncé son refus de répondre aux questions sur le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, quel que soit ce que cela puisse lui coûter. « Que l’on me place en détention ou pas, je ne vais pas participer à ce grand jury », a déclaré Chelsea Manning à la presse avant d’entrer dans un tribunal fédéral d’Alexandria, en banlieue de Washington. « Ils veulent me poser des questions auxquelles j’ai déjà répondu », a-t-elle ajouté. Chelsea Manning a par ailleurs dénoncé une procédure uniquement destinée à la renvoyer derrière les barreaux, selon l’ex-analyste militaire. Une incarcération longue « pourrait avoir un impact sur ma santé », a souligné l’ancienne militaire, icône des personnes transgenres, née Bradley Manning et devenue femme lors de son premier séjour en prison.

Sept (07) années derrière les barreaux

Rappelons-le que pour avoir transmis à Wikileaks en 2010 plus de 750 000 documents diplomatiques et militaires, dont la publication avait plongé les États-Unis dans l’embarras, l’ancienne militaire américaine, Chelsea Manning a déjà passé sept ans en détention. L’ex-analyste militaire avait été renvoyée en prison le 8 mars pour « outrage à la justice » après avoir refusé de témoigner devant un grand jury constitué pour enquêter sur Julian Assange. Dans les affaires pénales les plus sérieuses, la justice américaine a mis son outil clé de sa machine en place pour enquêter dans la plus grande confidentialité sur ce dossier avant de procéder à une inculpation. La joie de Chelsea Mannning n’aura duré qu’une semaine après sa libération pour une raison technique. Le grand jury, qui souhaitait l’entendre, était arrivé au terme de son examen. Mais hélas pour l’ancienne militaire américaine, car selon la presse américaine et également l’AFP, un nouveau collectif de citoyens tirés au sort vient d’être constitué pour poursuivre l’enquête. D’où la convocation à nouveau ce jeudi 16 mai.

« Un dossier bidon » à l’avis de l’ex-analyste

les États-Unis réclament à Londres l’extradition de Julian Assange par les britanniques. En réponse, la police britannique a interpellé le 11 avril dernier l’Australien, réfugié depuis sept ans au sein de l’ambassade d’Équateur à Londres. Et pour cause, la justice américaine a notamment révélé que le grand jury initial avait inculpé Julian Assange il y a plus d’un an pour « fraude informatique ». Il est accusé d’avoir accepté en 2010 d’aider le soldat Manning à obtenir un code secret pour accéder à davantage de documents militaires. « Puisqu’il y a déjà eu une inculpation, pourquoi suis-je à nouveau convoquée devant le grand jury ? », s’est interrogé Chelsea Manning. « Un dossier bidon », a opiné l’ex-analyste militaire américaine.

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