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Soudan : l’ex-président Omar el-Béchir en prison, comparaîtra devant un tribunal la semaine prochaine

(Photo : Omar el-Béchir, ex-chef du Soudan, escorté par les forces de l’ordre pour se rendre devant la justice soudanaise – Source : France 24)


Ce dimanche 16 juin, l’ex-chef de l’État soudanais Omar el-Béchir, déchu par l’armée le 11 avril dernier, après une période de manifestations, était au parquet anti-corruption. L’ex-dirigeant soudanais y est allé répondre devant la justice de son pays, de plusieurs chefs d’accusation. Cette comparution est la première d’Omar el-Béchir depuis qu’il a été destitué. Pour répondre aux juges du parquet en charge des affaires de corruption à Khartoum, Omar el-Béchir s’est vêtu de la traditionnelle djellaba blanche et d’un turban. L’ex-chef de l’État soudanais a été, depuis sa prison, escorté non seulement par un convoi de véhicules militaires, mais et aussi par des forces de sécurité lourdement armés, jusqu’à devant les locaux du parquet.

Audience prochaine

Pour être précis sur sa comparution prochaine, les juges ont été clairs. « L’accusé Omar el-Béchir a été informé des accusations qui pèsent contre lui, pour la possession de devises étrangères, corruption et réception de cadeaux de manière illégale », a indiqué un responsable du parquet de Khartoum. L’ex-homme du Soudan a pris connaissance des chefs d’accusation qui lui ont été lus en présence de son avocat. Cela a été très bref et Omar el-Béchir a pu repartir. Il faut souligner que sans préciser la date exacte de l’audience prochaine du président déchu, le parquet avait déjà donné une idée. « Omar el-Béchir comparaîtra devant un tribunal la semaine prochaine », avait affirmé samedi 15 juin, le procureur général du Soudan, Al-Walid Sayyed Ahmed.

Omar el-Béchir en prison, la mobilisation réprimée dans le sang

Les auteurs de la destitution de l’ex-homme fort du Soudan ne sont pas encore prêts à lâcher prise. Malgré qu’ils aient obtenu sa chute, des milliers de manifestants soudanais étaient restés mobilisés. Ils maintiennent encore un sit-in devant le QG de l’armée, à Khartoum, capitale du pays. En effet, ces derniers réclament la cessation du Conseil militaire de transition et le retour du pouvoir aux civils. Rappelons que le 3 juin dernier, après des appels à la désobéissance civile, ce sit-in a été dispersé dans le sang et environ 120 personnes ont été tuées par une vague de répression, selon un comité de médecins proches de la contestation. La révolution soudanaise n’est pas encore si proche de la fin.

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