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Affaire d’élection du nouveau maire d’Adjohoun : le ministre Alassane Séïdou incite le préfet Joachim Apithy à désobéir à la Justice

(Photo : Le ministre des Infrastructures et du Transport, et ministre intérimaire de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale, Alassane Séïdou, et le préfet du département de l’Ouémé, Joachim Apithy)


C’est très gravissime, la sale besogne que le ministre intérimaire de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale Alassane Séïdou demande au préfet du département de l’Ouémé Joachim Marie-Florès Vignon Apithy de faire. Au regard de sa correspondance tendancieuse du lundi 22 juillet 2019, il s’agit d’une immixtion de l’Exécutif dans le Judiciaire. Toute chose qui est bien contraire à la philosophie du chef de l’État béninois et les relations saines qu’il ne cesse d’entretenir avec les institutions de la République depuis son avènement au pouvoir. Ce qui signifie que le ministre des Infrastructures et du Transport Alassane Séïdou est bien décidé à mettre les bâtons dans les roues de Patrice Talon.

Courrier-Alassane-Seidou-joachi-apithy

Séïdou mélange Talon avec les institutions de la République

La lettre n°922/MDGL/DC/SGM/SDGLCL/DPDLCD/SA du lundi 22 juillet dernier portant comme objet : irrégularités dans le processus de l’élection du nouveau maire de la commune d’Adjohoun, signée par le ministre Alassane Séïdou dans laquelle il enjoint le préfet du département de l’Ouémé de reprendre l’élection du nouveau maire d’Adjohoun avant une semaine, est une faute grave que le chef du gouvernement ne doit pas regarder sans sanctionner. Soit le ministre Alassane Séïdou a décidé personnellement de s’opposer à la Justice soit il exprime sa mauvaise intention de mélanger le président Patrice Talon avec les institutions de la République. C’est bien ce qui ressort de l’analyse faite à la base de sa fameuse correspondance. En effet, quelles sont les vraies motivations qui expliquent le non respect des institutions qu’il entretient avec certains cadres du ministère de la décentralisation ? Ceux-là, qui sont tapis dans l’ombre, bien barbus et qui ont poussé l’ex-ministre Barnabé Dassigli à la faute synonyme de son limogeage par le chef de l’État. Patrice Talon très respectueux des textes de la République dont il en a d’ailleurs fait son principe de gouvernance depuis 2016 doit interpeller le ministre Alassane Séïdou sur les non dits de sa correspondance ou sur la vraie provenance du contenu de ladite correspondance.

Piège ! Apithy doit rester vigilant et garder sa position du respect de la direction indiquée par Talon

Du point de vue républicain, c’est-à-dire institutionnel, ce n’est pas bien pour l’image du gouvernement du Bénin lorsqu’un ministre prend des décisions fantaisistes comme celle du ministre Alassane Séïdou dans le dossier relatif au processus de l’élection du nouveau maire de la commune d’Adjohoun. Si le préfet Joachim Marie-Florès Vignon Apithy se laissait faire, il sera son complice et ensemble avec lui, ils endosseront les fâcheuses conséquences qui en découleront, comme le cas de son collègue l’ex-préfet du département du Littoral, Modeste Toboula, aujourd’hui derrière les barreaux. Le préfet du département de l’Ouémé ne doit pas alors suivre Alassane Séïdou, mais rester sur sa position du respect de la direction indiquée par le chef de l’État, Patrice Talon. Considérant la tendancieuse correspondance du ministre intérimaire de la Décentralisation, dans le fond, les instructions qu’il donne à l’autorité préfectorale sont un piège qui ne dit pas son nom. C’est d’ailleurs, une tentative pour prêter flanc à l’opposition qui reste à la recherche de moindre faute pour cogner le gouvernement dirigé par Patrice Talon.

Séïdou en mission pour l’opposition ?

De toute analyse, tout porte à croire que le ministre des Infrastructures et du Transport Alassane Séïdou est en mission pour l’opposition. Une opposition en manque d’argument pour justifier son opposition aux actions du gouvernement, notamment son PAG. Au surplus, quand on prend la correspondance du ministre intérimaire de la Décentralisation Alassane Séïdou, on fait le triste et l’amer constat qu’elle ne répond pas aux normes administratives pour être adressée à une autorité du rang du préfet. D’où l’interrogation : Alassane Séïdou a-t-il vraiment rédigé lui-même cette correspondance ? Ou quelqu’un au ministère de la décentralisation a-t-il induit en erreur, l’expérimenté Alassane Séïdou ? En cause, il convient de dire et ce, de nos investigations bien menées, que l’affaire contentieuse relative à l’élection du nouveau maire d’Adjohoun est déjà pendante devant la Cour Suprême du Bénin. Mieux, la juridiction en matière de contentieux électoraux a déjà entamé les actes d’instruction en demandant les observations du préfet du département de l’Ouémé Joachim Marie-Florès Vignon Apithy. Ce à quoi ce dernier s’est déjà plié la semaine dernière. Techniquement et conformément à la jurisprudence, ni le ministre Alassane Séïdou ni le préfet Joachim Marie-Florès Vignon Apithy ne peuvent pas s’immiscer dans cette affaire qui est déjà devant le juge du contentieux électoral. Par conséquent, ce que le ministre Alassane Séïdou demande au préfet du département de l’Ouémé dans sa correspondance du 22 juillet dernier de faire, à savoir je cite « (…) veiller à la reprise de cette élection… », fin de citation ; est absolument impossible dans un grand B comme la République du Bénin.

Un acte à condamner

Par ailleurs, il faut déplorer et condamner qu’une correspondance d’un ministre de la République envoyée à un préfet d’un département, se trouve sur les réseaux sociaux avant qu’elle ne soit parvenue à l’intéressé le vendredi 26 juillet dans la soirée. De façon regrettable, le contentieux relatif à l’élection du nouveau maire de la commune d’Adjohoun révèle au grand jour les carences du ministre intérimaire de la Décentralisation Alassane Séïdou. Le chef de l’État béninois Patrice Talon prendra certainement ses responsabilités. Car je le cite « chacun doit répondre de ses actes. ». Fin de citation.

2 Commentaires

  1. […] à la loi supra cité, le préfet n’est pas juge du contentieux électoral pour constater tel que le mentionne la tendancieuse correspondance du ministre, les irrégularités d’une électi…. Mieux, les conseillers opposants à l’élection du jeune nouveau maire d’Adjohoun ont déjà […]

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