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Affaire d’élection du nouveau maire d’Adjohoun : voici ce qui permet au préfet Joachim Apithy de ne pas respecter la correspondance d’Alassane Séïdou

( Photo : Joachim Apithy, préfet du département de l’Ouémé – Source : Présidence du Bénin)


Patrice Talon, l’homme réformateur du Bénin, avec des réformes très ambitieuses et courageuses. Mais le chef de l’État béninois est très incompris en faisant du respect des institutions de la République, son guide de gouvernance. Même dans son gouvernement, il y a encore des sbires du gouvernement précédent qui sont décidés à ne pas respecter cette direction indiquée par le locataire du palais de la Marina. Mais en dehors de son gouvernement, il y en a ceux sur qui Patrice Talon compte pour réussir sa gouvernance. Ces derniers sont déterminés à suivre quoi que cela puisse leur coûter ; ils resteront sur la ligne du chef du gouvernement du Bénin. Aux premières loges de ces membres de sa gestion, on retrouve Joachim Marie-Florès Vignon Apithy. C’est en lui le chef de l’État à placé sa confiance pour être son représentant dans le département de l’Ouémé, au sud-est du pays. Le département abritant la capitale du Bénin, Porto-Novo chef lieu dudit département. Ce département que dirige le préfet Joachim Marie-Florès Vignon Apithy compte neuf (09) communes dont la commune d’Adjohoun. Le 26 juin 2019 dernier, l’ex-Chef d’Arrondissement (CA) d’Azowlissè Roland Da Hèfa est élu nouveau maire de la commune d’Adjohoun. Succédant ainsi à l’ex-maire Léon Bokovè élu député à l’Assemblée nationale du Bénin lors des dernières élections législatives. L’élection du nouveau maire, d’après le rapport fait par les chargés de mission du préfet à l’autorité de tutelle, a été validé par un arrêté pris par le préfet Joachim Marie-Folrès Vignon Apithy.

Apithy respecte les textes de la République

De tout ce qui précède, le préfet du département de l’Ouémé n’a fait que respecter les textes de la loi sur l’organisation des communes en République du Bénin. Faut-il le rappeler que selon l’article 141 de la loi N°97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin, « le Préfet est l’unique autorité de tutelle de la commune… ». Plus loin, cet article sera renchéri par un autre. A en croire l’article 45 de la loi N°97-029 du 15 janvier 1999, qui stipule que « l’élection du maire et de ses adjoints peut-être frappée de nullité. Le délai de recours pour évoquer ce cas de nullité est de quinze jours et commence à courir vingt-quatre heures après l’élection. Cette nullité est prononcée par la cour suprême à la requête de tout organe ou de toute personne ayant capacité et intérêt à agir ». Au vu de ces dispositions, encore en vigueur, on se demande si le ministre des Infrastructures et du Transport, et ministre intérimaire de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale, Alassane Séïdou n’est pas au Bénin ? Ou l’ancien ministre du gouvernement précédent dirigé par l’ex-chef de l’État Thomas Boni Yayi est déterminé à mettre à mal la vision de l’actuel chef de l’État, Patrice Talon. Car, il est inadmissible qu’un ministre de la République ne puisse pas respecter les textes en vigueur dans le pays. Puisqu’en se référant à la loi supra cité, le préfet n’est pas juge du contentieux électoral pour constater tel que le mentionne la tendancieuse correspondance du ministre, les irrégularités d’une élection. Mieux, les conseillers opposants à l’élection du jeune nouveau maire d’Adjohoun ont déjà saisi la Cour suprême, le préfet a été écouté et tous sont en attente de son verdict.

Alassane Séïdou, un mal dans l’Exécutif béninois

Mais à la surprise générale du peuple béninois, à travers une correspondance en date du 22 juillet 2019 et qui anime les réseaux sociaux avant qu’elle ne soit envoyée à l’autorité préfectorale, le ministre intérimaire de la Décentralisation, Alassane Séïdou, a instruit le Préfet de l’Ouémé, autorité de tutelle des maires du département, de retirer son arrêté par lequel il a validé l’élection du nouveau maire d’Adjohoun et de veiller à la reprise de cette élection. Une injonction qui n’aura jamais une suite si le préfet de l’Ouémé maintenait sa position du respect des institutions. En cause, au regard des textes de la loi sur l’organisation des communes en République du Bénin, le ministre est-il fondé à exiger l’annulation de l’élection d’un maire ? Le chef de l’Exécutif saura appliquer le remède à ce mal d’Alassane Séïdou.

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