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PNUD-Bénin : Le rapport « Au-delà des barrières : voix des migrants africains irréguliers en Europe » présenté

Photo : La Représentante Résidente par intérim du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) au Bénin, Ginette Mondongou Camara, ce jeudi 5 décembre, à Cotonou


À l’instar du monde où il a été lancé en octobre dernier, le rapport « Au-delà des barrières : voix des migrants africains irréguliers en Europe » vient d’être lancé sur le plan national au Bénin. C’est la ville côtière et économique du Bénin qui a accueilli l’événement ce jeudi 5 décembre. La cérémonie qui a consacré au lancement de ce rapport s’est déroulée à Azalaï Hôtel de La Plage de Cotonou, a été placée sous l’autorité du ministre d’État béninois, chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané. Elle a connu la présence de la Représentante Résidente par intérim du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) au Bénin, la principale organisatrice, Ginette Mondongou Camara, mais aussi et surtout du Directeur du Cabinet du ministre béninois des Affaires Étrangères et de la Coopération, William Comlan. Parlant du PNUD, c’est inévitablement parlé de l’ensemble du Système des Nations-Unies, d’où la présence ce jeudi du Coordonnateur du Système des Nations-Unies, Siaka Koulibali. Elle a également connu la présence des Partenaires Techniques Financiers (PTF) dont le Responsable Pays de la Banque Africaine de Développement (BAD), Dr John E. C. Andrianarisata. Trois différentes allocutions ont marqué la cérémonie d’ouverture du lancement officiel dudit rapport. « La migration humaine est un phénomène aussi ancien que l’Humanité. (…) De nos jours, elle est devenue un enjeu crucial du débat politique qui anime les démocraties, notamment en Europe. », a dit la Représentante Résidente par intérim du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) au Bénin, Ginette Mondongou Camara, plantant ainsi le décor qui a tourné le regard des officiels et des participants sur la projection de la vidéo sur le sujet. Après avoir visualisé l’élément, une voix politique est intervenue sur le développement des phénomènes migratoires qui est l’un des marques essentielles de la mondialisation. « Les effets positifs démographiques, économiques, culturels et sociaux des migrations ne peuvent pas être contestés. », a soutenu le DC/MAEC, William Comlan.

Mais, faut-il souligner que les flux migratoires sont aussi, hélas, sources de drames. Il faut noter que devant les drames intolérables que provoque l’afflux des migrants et des réfugiés, particulièrement des femmes, des jeunes et des enfants, traversant contre vents et marées et bien souvent au péril de leur vie, mers, déserts, routes et de nombreux autres endroits dangereux à travers le monde, pour tenter d’échapper à la violence et à la pauvreté ; la Communauté Internationale, sous le leadership des chefs d’États et de Gouvernements des États membre des Nations-Unies, à élaboré une approche globale de solution à travers le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. « (…) Ce dispositif, qui se veut légal, découle des principes selon lesquels la migration et le développement sont des domaines interdépendants. », a reconnu le DC/MAEC. « La mise en œuvre du programme de développement durable à l’horizon 2030 dans les régions d’où proviennent d’importants groupes de migrants irréguliers, contribuera à des migrations sûres, ordonnées et régulières. », a confié William Comlan. Après avoir entendu tout ce qui précède, le ministre d’État béninois, chargé du Plan et du Développement,a résumé son discours en trois grands points. « La migration est un phénomène qui est proche de chez nous ici au Bénin. Ce n’est pas seulement un problème africain. », a fait savoir en primo, Abdoulaye Bio Tchané, donnant l’exemple du scandale où les africains ont été rapatrié de Libye dont beaucoup sont rentrés au Bénin où il a retrouvé quelques-uns dans sa ville natale, Djougou, au Nord du pays. « C’est un problème qui est au cœur du développement, au cœur même des problématique béninoises. », va-t-il ajouter. « La migration, c’est d’ailleurs un avantage aux problèmes africains. Les migrants africains vont dans les autres pays africains que vers l’Europe ou les États-Unis. C’est une dimension qu’il faut prendre en compte. », a, secundo, relevé le N°2 du gouvernement du président Patrice Talon. « Les migrations sont des phénomènes historiques. Il y a toujours eu des relations. Les pays qui ont été ouverts à la migration, ont été les pays qui ont profité d’avantage de ces migrations pour se développer. », a déclaré pour finir, Abdoulaye Bio Tchané.

Plus de 3.000 personnes ont trouvé la mort sur les routes migratoires entre 2014 et 2018

Il convient de dire que le patron du Ministère du Plan et du Développement a apporté des explications soutenues des exemples à ce dernier point. « La Côte d’Ivoire a bénéficié des migrations venus de partout du continent, du Burkina-Faso, mais surtout du Bénin aussi. Plus loin, c’est l’histoire des États-Unis d’Amérique, qui a construit son développement par les migrants venus d’Asie, et même d’Afrique. Puisque beaucoup d’africains, y compris les esclaves, sont allés aux États-Unis. Les deux derniers présidents américains sont des fils des migrants, les présidents Obama et Trump. Et donc, ces phénomènes de migration historiques sont accélérés aussi par le fait de la mondialisation. Et c’est cela aussi ces mouvements nouveaux que nous constatons et qui sont décriés d’ailleurs par ceux qui ont bénéficiés par le passé de ces migrations. Ce rapport confirme une partie de ce que nous savions déjà sur la migration. Il fait ressortir quelques messages nouveaux qu’il faut revisiter. Je veux d’ores et déjà prendre acte de cela. », a brièvement expliqué ministre d’État béninois, chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané. À noter qu’un panel suivi du débat et d’échange a meublé la cérémonie du lancement du rapport « Au-delà des barrières : voix des migrants africains irréguliers en Europe ». Ce rapport de 125 Pages, préconise pour les États africains de prendre des mesures adéquates pour éviter que les africains prennent le chemin de migration.  Car, s’il est encore important de le rappeler, plus de trois mille (3.000) personnes ont trouvé la mort sur les routes migratoires entre 2014 et 2018.

2 Commentaires

  1. […] de formation, a été organisé par l’Institut Parlementaire du Bénin (IPAB). Pour sa réussite, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Bénin a décidé de l’appuyer financièrement. Cet appui a été possible grâce au projet PARCPOGE. La […]

  2. […] du Coordonnateur de l’Unité de Gestion de l’UNDAF, Lucien Atchadé ; et bien évidemment de la Représentante par intérim du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) au Béni…. Également présents, les Directeurs de la Programmation et de la Prospective (DPP) des […]

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