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14 octobre 2015 – 14 octobre 2020 : Le président Gl Mathieu Kérékou dort éternellement depuis 5 ans

Photo : Feu président Général Mathieu Kérékou, quand il était Capitaine


Mercredi 14 octobre 2015 – Mercredi 14 octobre 2020. Cela fait bien exactement 5 ans jour pour jour que l’ancien chef de l’État béninois, le Général Mathieu Kérékou, a rejoint le royaume du Père Céleste. Un départ éternel qu’il faut à chaque année commémoré au regard du passage de l’homme sur la terre dahoméenne puis béninoise. Pour la commémoration de son cinquième (5ème) anniversaire de rappel à Dieu, des célébrations eucharistiques sont prévues pour rendre hommage au père de la révolution. Rappelons que le mercredi 14 octobre 2015, c’est son successeur, Thomas Boni Yayi (2006-2016) qui a annoncé le décès du Général Mathieu Kérékou, dans un message de condoléances à la Nation lors d’une déclaration de presse. « J’ai le regret et la profonde douleur de vous annoncer la disparition ce mercredi 14 octobre du Général président Mathieu Kérékou. », avait dit Thomas Boni Yayi. Décédé à l’âge de 72 ans, le Général Mathieu Kérékou, même 5 ans après sa mort, reste toujours gravé dans les mémoires de ses compatriotes. Communément appelé « Kékéréké » ou « Le Caméléon » par les béninois, l’illustre disparu était l’un des présidents de la République du Bénin qui avait arqué l’histoire politique du pays sous plusieurs périodes. Les marques de celui qui fait porter le grade de Commandant par lui-même sont encore palpables dans l’histoire du Bénin.

« Au nom de l’intérêt supérieur de la nation et du peuple béninois tout entier, nous disons que les décisions prises par la Conférence seront appliquées dans l’ordre et la discipline librement consentis. Ce n’est pas du défaitisme, ce n’est pas la capitulation, c’est une question de responsabilité nationale. »

Feu Général Mathieu Kérékou

Soldat, le feu Mathieu Kérékou a suivi sa formation militaire en Afrique, notamment au Mali et Sénégal, puis en Europe, précisément en France. Enfant de troupe de Kati au Mali, il a rejoint le Sénégal où il a intégré le Prytanée militaire de Saint-Louis. Deux écoles militaires vont le recevoir plus tard, à savoir l’École militaire de Fréjus et à l’École d’État-major de Paris. À la fin de son parcours d’école militaire, le soldat rentre au bercail où il devient l’aide de camp du président du Dahomey et père de l’indépendance du Bénin, le feu Hubert Koutoukou Maga (1960-1963). En 1967, après le départ forcé du président Christophe Soglo, le soldat Mathieu Kérékou, toujours aux lunettes fumées, prend la tête du Comité Militaire Révolutionnaire (CMR), un département en charge de la supervision du gouvernement. Après une trêve de pouvoir entre les mains des civils, Kékéréké fait encore parler de lui en reprenant le pouvoir en 1972. En cette année-là, Le Caméléon orchestre un coup d’État contre le président d’alors Justin Ahomadegbé et s’impose avec le régime marxiste-léninisme. Le militaire Mathieu Kérékou dirige le pays jusqu’à la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation en 1990. C’est le début de l’ère démocratique au Bénin avec une première élection présidentielle remportée par Nicéphore Dieudonné Soglo en 1991. Voulant se faire citer dans le rang des présidents démocratiquement élus, le Général Mathieu Kérékou revient en force et se faire élire au cours du scrutin présidentiel de 2001.

Marquant toujours les périodes avec sa personnalité unique, il va quitter au bout de son mandat, en respectant la Constitution, le pouvoir en 2006 où il sera succédé par un banquier descendu tout droit de la présidence de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), Thomas Boni Yayi. Ce dernier qui a même invité aux cérémonies de ses obsèques, comme on peut le voir dans les images ci-dessus, des chefs d’États de la sous-région pour lui rendre un vibrant hommage de son rang de grand homme d’État. C’était à Cotonou avant son inhumation dans son village natal à Natitingou, au Nord du Bénin.

« Nous étions en haut, nous sommes descendus en bas. Nous remontons en haut. »

Feu Général Mathieu Kérékou

Le Général Mathieu Kérékou avait la verve et l’éloquence propre aux militaires. Kékéréké avait une tonalité sonnante unique, très coutumier de rhétorique et parfois d’humour. En voulant se replonger dans quelques-unes de ces expressions uniques, retenons :

« Le Dahomey est trop petit pour avoir trois présidents (…) On est à peine trois millions. Trois présidents c’est trop. Nous sommes assez pauvres pour avoir trois chefs. ». Cette expression est sortie dans sa bouche après avoir renversé le monstre à trois tête ;

« Un groupe de mercenaires à la solde de l’impérialisme aux abois a déclenché depuis ce matin à l’aube une agression contre le peuple béninois et sa Révolution démocratique et populaire (…) A l’heure où nous vous parlons, nos unités de combat sont à pied d’oeuvre (…) Nul doute que nous vaincrons (…) Mort aux mercenaires, mort aux traîtres. Prêts pour la Révolution, la lutte continue. ». Extrait du discours qu’il a prononcé lors de l’agression mercenaire en janvier 1977 ;

« Aux hors-la-loi internationaux, ces bandits d’une civilisation et d’une société décadentes, ces fauves et ces vampires armés jusqu’aux dents par les traîtres, l’impérialisme international et ses valets locaux, nous et nos martyrs leur disons bien haut : vous êtes lâches, ingrats envers l’Afrique et ses fils. » ;

« Le peuple béninois n’a commis aucun crime si ce n’est le droit à l’indépendance, à la liberté, à la dignité, à la souveraineté et au progrès que l’impérialisme international et ses valets béninois africains s’acharnent à ne pas lui reconnaître. » ;

« Nous ne sommes pas en guerre contre les forces vives de la nation et (…) en conséquence, nous leur demandons pardon. Pardon au nom de l’amour de notre patrie, au nom de l’amour de notre peuple et au nom de l’amour du prochain“, lors de la conférence des forces vives. » ;

« Au nom de l’intérêt supérieur de la nation et du peuple béninois tout entier, nous disons que les décisions prises par la Conférence seront appliquées dans l’ordre et la discipline librement consentis. Ce n’est pas du défaitisme, ce n’est pas la capitulation, c’est une question de responsabilité nationale. » ;

« Nous étions en haut, nous sommes descendus en bas. Nous remontons en haut. ». Prononcée lors de son retour au pouvoir après la conférence. ;

« La constitution dit vous êtes candidat pour cinq ans, merci, renouvelable une fois, merci beaucoup. Vous vous êtes lancé dans l’aventure, si Dieu vous a permis de franchir la première étape, cinq ans ; la deuxième étape, vous êtes au bout du rouleau et vous vous entêtez en disant je veux réviser la Constitution, alors vous ne respectez plus la volonté de Dieu. » ; et enfin

« Ce qui est dit est dit et comme l’a dit le pharaon, que cela soit écrit. ».

Il convient de rappeler que pour l’immortaliser, selon le gouvernement du président Patrice Talon, le domicile du feu Général Mathieu Kérékou à Cotonou, appelé « les filaos », a été démoli pour ériger sur le domaine, un espace public portant son nom : Jardin Mathieu Kérékou. À noter qu’un de ses enfants appartient à ce gouvernement de Nouveau Départ. Il s’agit du ministre béninois des Petites et Moyennes Entreprises, Modeste Kérékou. Ce dernier a été également ministre de la Jeunesse et des Sports dans le gouvernement précédant de l’ancien président Thomas Boni Yayi. Son frère, Moïse Kérékou, lui, a été ambassadeur du Bénin près de la République Turque.

La rédaction differenceinfobenin.com du Groupe de presse DIFFÉRENCE et celle du journal quotidien « DIFFÉRENCE INFO » , avec à leur tête le Promoteur Directeur Général, Bienvenu Djissa, prient et souhaitent un paisible repos à l’âme du feu Général Mathieu Kérékou.

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