Photo : Le président français, Emmanuel Macron au milieu des étudiants, à l’université Paris-Saclay, ce jeudi 21 janvier
En France, aux étudiants qui en doutaient encore, le chef de l’État français a confirmé que l’année universitaire sera encore largement perturbée par la crise liée au Coronavirus. « Le retour à la normale n’est pas envisageable au deuxième semestre. », a dit Emmanuel Macron sans ambiguïté. En conséquence, le président français qui conversait ce jeudi 21 janvier avec des étudiants lors d’un déplacement à Saclay au lendemain de manifestations d’étudiants dans toute la France a prévenu qu’il va falloir vivre « avec les contraintes jusqu’à l’été » avant de les rassurer. « Aux étudiants, je veux vous l’assurer : vous n’êtes pas oubliés. Sur le campus de l’université Paris-Saclay, échangeons ensemble. », a twitté Emmanuel Macron.
En réaction à son twitter, une étudiante internaute demande l’ouverture des salles de TD et que la vie reprenne même masqués. « On est au bout du rouleau ! On en peut plus du distanciel, de croiser personne, de vivre à travers des écrans, de plus pleurer que de rire… Ouvrez nos salles de TD, laissez nous reprendre la vie même masqués ! », a exprimé Kiliya.
« Il y a eu des ouvertures depuis début janvier : traiter les plus fragiles par groupes de 10, le demi TD, mais pas fait partout (…) Ce que je veux maintenant, c’est que la règle soit très simple, elle va être préparée avec les universités. »
Emmanuel Macron
La première d’entre elles concerne bien sûr l’enseignement. Celui-ci ne pourra pas reprendre largement en présentiel. Mais Emmanuel Macron a tout de même voulu apporter une première réponse aux étudiants qui font part de leur solitude, voire de leur mal-être. Il propose, comme c’est le cas pour les salariés, qu’un retour sur site un jour semaine dans la limite de 20% des places occupées pour éviter que tout le monde ne vienne le même jour. « Il y a eu des ouvertures depuis début janvier : traiter les plus fragiles par groupes de 10, le demi TD, mais pas fait partout (…) Ce que je veux maintenant, c’est que la règle soit très simple, elle va être préparée avec les universités. », a précisé Emmanuel Macron, convenant que ce nouveau protocole va nécessiter des prouesses d’organisation de la part des directions d’établissement. « Je ne dis pas que c’est facile mais j’ai confiance dans vos responsables et dans les présidents d’université, leurs équipes. », a-t-il convenu.
Manger à sa faim pour un euro
Aussi, le président français a annoncé la création d’un « chèque-psy » pour les étudiants les plus en détresse. Il s’agit, a précisé le Emmanuel Macron, de « permettre à tous les jeunes qui en ont besoin d’accéder beaucoup plus facilement et avec une prise en charge, à un professionnel – psychologue, psychiatre – quand ils en ont besoin ». Tous les étudiants qui en font la demande doivent pouvoir en bénéficier à partir du 1er février prochain, a précisé ensuite l’Élysée. La troisième annonce présidentielle va tenter de répondre à la précarité que de plus en plus d’étudiants subissent, notamment parce que certains ont été contraints de stopper leurs jobs étudiants. Il souhaite que l’ensemble des étudiants, boursiers ou non, français ou non, puisse bénéficier de deux repas par jour à un euro dans les restaurants universitaires. Cette mesure qui sera mise en place par les CROUS doit être opérationnelle dans les tout prochains jours. Il faut souligner que depuis la rentrée de septembre dernier, les CROUS avaient mis en place un repas (entrée, plat, dessert) par à un euro (contre 3,30 euros normalement) mais pour les boursiers uniquement. Le chef de l’État français a aussi rappelé le déploiement prévu de 20.000 emplois étudiants pour des missions de tutorat dans les universités du pays.
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