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Bénin – Nigeria : Porto-Novo refuse de remettre Sunday Adeyemo Igboho à Abuja pour être tué

Une seconde, après avoir foulé le sol du Nigeria, Sunday Adeyemo Igboho est un mort. Mais depuis quelques minutes, ce dernier est encore compté parmi les vivants sur la terre. Et où ? Au Bénin. C’est dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest, frontalier de la première puissance économique du continent, que Dieu, à travers les institutions fortes, protège le nigérian. En fuite de son pays pour un pays de refuge au-delà des frontières africaines, Sunday Adeyemo Igboho a souhaité prendre part le Bénin. C’est ainsi, il a été interpellé à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin (CBG) de Cotonou, à la demande des autorités d’Abuja. Son interpellation ayant eu lieu sur le sol béninois, les autorités de Porto-Novo ont souhaité fouillé dans le motif de sa fuite par le Bénin. Arrêté, il sera donc présenté au Procureur de la République. Une audience a donc été ouverte à cet effet. Cette audience s’est déroulée ce lundi 26 juillet, au Palais de Justice, à Cotonou. Soutenu par une forte mobilisation populaire venu notamment du Nigeria, au regard des idéaux incarnés par Sunday Adeyemo Igboho, le Tribunal de Première Instance (TPI) de Cotonou, trop exiguë, est devenu une scène de démonstration révolutionnaire. Jeune d’apparence, mais sage dans la tête, le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance (TPI) de Cotonou, Jules Ahoga, a jugé bon d’évacué, par la force, les lieux. Une seule audience occupe tout le Palais de la Justice en présence d’un détachement des forces de sécurité publique. Une audience face à laquelle deux grandes Nations ont retenu leur souffle durant tout une journée. Dans un prétoire vide de public remplacé par un parterre d’avocat venu du Bénin et d’ailleurs dans le monde, le verdict finira par tomber après plusieurs heures de plaidoiries jusqu’à la nuit tardive.

« Trafic d’armes de guerre, appel à la surrection et atteinte à la sûreté ».

Abuja

Il sonnait exactement 23h 02 (heures béninoises) quand le juge des libertés a rendu sa décision. Laquelle décision est une ordonnance prise par le juge béninois pour placer Sunday Adeyemo Igboho sous mandat de dépôt dans l’une des prisons béninoises les plus sécurisées. Balayant ainsi du revers de la main, la demande d’Abuja d’extrader le mis en cause nigérian pour « trafic d’armes de guerre, appel à la surrection et atteinte à la sûreté ». Les faits évoqués par le pays de Muhammadu Buhari qui sont totalement contraire à ceux du pays que dirige Patrice Talon. La justice béninoise a apprécié les actes et a qualifié les faits. Il faut rappeler que la durée de séjour de Sunday Adeyemo Igboho n’a pas excédé 24 heures au Bénin avant son interpellation. Ce qui a certainement expliqué l’incompétence déclarée dans un premier temps par un juge béninois lors de sa présentation. Ce qui a permis au juge des libertés d’expliquer les faits qui ont poussé à l’arrestation du nigérian. D’où l’infraction « associations de malfaiteurs se préparant à commettre des crimes au Bénin ». À noter que Sunday Adeyemo Igboho est un défenseur d’une nation yoruba, qui dans sa déposition dans la langue yoruba devant le juge a expliqué les vraies et réelles raisons qui sous-tendent l’acharnement de ses détracteurs. Selon ses partisans, le prisonnier béninois à partir de ce jour, est le défenseur des droits du peuple yoruba contre les éleveurs peuls soutenus par l’administration Buhari. Pour cette dernière, Sunday Adeyemo Igboho prône la haine raciale. Justement, à ce sujet, retrouvez plus de détails dans nos prochaines publications. C’est une promesse. La rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE » vont la respecter sur le chemin de l’information qui fait la différence au Bénin.

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