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Réseaux sociaux : Mark Zuckerberg perd 7 milliards de dollars en quelques heures, Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp de nouveau fonctionnels

Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp sont doucement revenus en ligne, il y a quelques minutes, ce mardi 5 octobre dans la nuit, après quasiment sept heures de panne. Mais le plus perdant est le premier réseau social. Un incident sans précédent pour le groupe californien déjà très décrié. Sur le site Down Detector, qui suit les pannes des services numériques et qui a identifié celle du géant des réseaux sociaux comme « la plus importante qu’il ait jamais observée », les signalements d’incidents étaient largement en baisse depuis minuit, (heure béninoise). Dès l’annonce de la panne, la Bourse de New York a terminé ce lundi 4 octobre en forte baisse, plombée par le secteur de la technologie, Facebook et les craintes d’inflation. Poids lourd du Nasdaq, Facebook a plongé de 4,89% à 326,23 dollars, cumulant les déboires entre les accusations d’une lanceuse d’alerte sur la politique du groupe et une méga-panne de plusieurs heures de ses réseaux. Depuis ses sommets début septembre, le titre a perdu 15%. En une séance, à cause de la chute de ses actions, le richissime cofondateur du groupe Mark Zuckerberg, 37 ans, a perdu 7 milliards de dollars en quelques heures, affirme un décompte de Bloomberg et 19 milliards depuis la mi-septembre.

« Le profit plutôt que la sûreté »

« À l’immense communauté de personnes et entreprises dans le monde qui dépendent de nous: nous sommes désolés. Nous travaillons dur à vous redonner accès à nos applis et services et sommes heureux de vous dire qu’ils reviennent en ligne en ce moment. », a tweeté l’entreprise ce mardi vers 00h30. Les problèmes techniques ou de cybersécurité qui bloquent temporairement l’accès à des sites et applications ne sont pas rares. Cet incident majeur tombe très mal pour la firme de Mark Zuckerberg. Elle traverse l’une des pires crises sur sa réputation depuis deux semaines, à cause d’une ancienne ingénieure, Frances Haugen, qui a accusé le groupe de choisir « le profit plutôt que la sûreté » de ses utilisateurs, dans un entretien diffusé par la chaîne CBS ce dimanche 3 octobre. Ses révélations ont donné un nouvel élan aux nombreux critiques de Facebook, notamment les élus américains qui cherchent à reprendre le contrôle sur ses plateformes omniprésentes. Il faut souligner que la lanceuse d’alerte sera interrogée par une commission parlementaire ce jour, mardi 5 octobre, l’occasion pour les sénateurs de faire valoir leurs nombreux griefs contre le groupe tentaculaire dont ses quatre plateformes sont utilisées tous les mois par quelque 3,5 milliards de personnes.

Milliards d’utilisateurs affectés

« Nos sincères excuses à tous ceux qui sont affectés (…) Nous avons des problèmes de réseau et nos équipes travaillent aussi vite que possible pour réparer et revenir en ligne. », avait tweeté un peu plus tôt le directeur technologique de Facebook, Mike Schroepfer. La société n’a toujours pas donné d’explications officielles à la gigantesque panne. Selon des experts en cybersécurité, elle serait liée à des mises à jour du système informatique de routage, qui permet de relier les serveurs aux noms de domaine. « C’était comme si quelqu’un avait débranché tous les câbles des serveurs et les avait déconnectés d’Internet. », ont résumé deux ingénieurs de Cloudflare, sur le blog de la société. Le malheur de Facebook a fait le bonheur de ses concurrents. La messagerie Telegram est passée de la 56ème à la 5ème place des applications gratuites les plus téléchargées aux États-Unis, en un jour, selon le cabinet spécialisé SensorTower. L’incident devrait apporter de l’eau au moulin des détracteurs de la société californienne, car il démontre son immense emprise sur la vie quotidienne. D’après Down Detector, « des milliards d’utilisateurs ont été affectés ». L’impact est encore pire dans les nombreux pays où Facebook est « synonyme de ‘l’internet’ », ou pour les usagers qui se servent du réseau social pour accéder à d’autres services, souligne Jake Williams, cofondateur de BreachQuest, une entreprise de cybersécurité.

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