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Nouvelle-Calédonie : Le dernier vote, fin d’un processus de plus de 30 ans sur l’indépendance, dit non

Jamais deux sans trois. Terminus, tout le monde descend en Nouvelle-Calédonie. Non en 2018, non en 2020 et encore non en 2021. L’archipel rejette à 96,49% des votants au référendum, l’indépendance pour accéder à la pleine souveraineté. En effet, ce dimanche 12 décembre (samedi 11 décembre en Nouvelle-Calédonie), Nouméa était appelée à répondre à la question : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? ». Les néo-calédoniens ont répondu très largement non ce jour, lors d’un scrutin marqué par un taux de participation historiquement faible. Selon les résultats officiels, le non a remporté 96,49% des voix pendant que le oui recueillait 3,51% et le taux de participation des inscrits s’élève à 43,90%. Un résultat qui ne faisait guère de doute après l’appel à l’abstention lancé par les indépendantistes. Ces derniers avaient décidé de ne pas participer au vote dont ils souhaitaient le report à septembre 2022, invoquant l’impossibilité d’organiser « une campagne équitable » alors que l’archipel est touché depuis septembre par l’épidémie de Coronavirus et que la population kanak est plongée dans le deuil.

« C’est le référendum de l’État français, pas le nôtre. »

Roch Wamytan

Dans certains bureaux de vote, l’urne est même restée vide, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Le vote s’est déroulé dans « un climat de grande sérénité », selon les autorités. Dans ce contexte, la victoire des loyalistes est sans surprise et tous les états-majors sont déjà en train de réfléchir à leurs propositions pour la suite. Les indépendantistes ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils ne reconnaîtraient pas le résultat du scrutin et qu’ils le contesteraient devant les instances internationales. Sur Franceinfo, le président du Congrès de Nouvelle-Calédonie (FLNKS) a déclaré que « ce vote n’est pas un 3e référendum », remettant une nouvelle fois en cause sa « légitimité juridique et politique ». « C’est celui de l’État français, pas le nôtre. », a ajouté Roch Wamytan, rappelant les scores plus serrés (mais en faveur du non à l’indépendance) des deux précédents scrutins. « C’est aux deux parties de s’accorder sur les dates et les formes des élections. », a lui déclaré le candidat LFI à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, remettant en cause la légitimité du vote.

La Nouvelle-Calédonie restera donc française. »

Emmanuel Macron

Le dialogue ne sera pas facile. Le FLNKS et les nationalistes ont déjà prévenu, jeudi 9 décembre, qu’ils récusaient toute rencontre avec le ministre français des Outre-mer, Sébastien Lecornu, arrivé vendredi 1à décembre, à Nouméa, avant l’élection présidentielle française en avril prochain. Le chef de l’État français, s’est exprimé peu après 13h depuis Paris (23h en Nouvelle-Calédonie) pour une allocution d’une dizaine de minutes. « La Nouvelle-Calédonie restera donc française. », a-t-il déclaré Emmanuel Macron, disant accueillir ce résultat avec « respect et humilité », en rappelant que l’accord de Nouméa arrivait à son terme et qu’une « période de transition s’ouvre » désormais. Il convient de noter que la Nouvelle-Calédonie a un statut unique au sein de la République française. Elle possède son propre gouvernement et ses propres institutions, indépendants de Paris sur un large éventail de sujets. Sans compter de nombreux symboles représentatifs de l’identité de l’archipel : drapeau, hymne, devise, graphismes de billets de banque…

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