Photo : L’ancien président burkinabè chassé du pouvoir, Blaise Compaoré
Chassé du pouvoir par les burkinabè, le 30 octobre 2014, l’ancien président du Burkina-Faso ne pourra plus rentrer dans pays d’origine. À moins pour y aller purger sa peine d’emprisonnement qui l’attendent de pieds fermes. Depuis la Côte d’Ivoire où il vit, après sa chute, Blaise Compaoré va apprendre que trente (30) ans de prison ferme ont été requis contre lui, ce mardi 8 février, dans le procès Thomas Sankara où il a été le grand absent. Or l’ancien président du Burkina-Faso est accusé d’être le principal commanditaire de l’assassinat de son prédécesseur et frère d’arme, Thomas Sankara, tué avec douze de ses compagnons lors d’un coup d’État, le jeudi 15 octobre 1987. Trente (34) quatre ans après cet assassinat, le procès historique a débuté fin octobre dernier, mais croise une autre heure historique pour le Burkina-Faso.
« Attentat à la sûreté de l’État, recel de cadavre et complicité d’assassinat. »
Parquet militaire
Le dimanche 24 janvier dernier, un coup d’État emporte du pouvoir, le premier président civil démocratiquement élu du Burkina-Faso, Marc Roch Christian Kaboré. Un putsch militaire qui donne naissance à une crise politique dans un environnement sécuritaire sous l’emprise des attaques terroristes récurrentes chez nos voisins du Nord-Ouest. À noter que le procès a été suspendu pour reprendre le mardi 1er mars prochain, ceci, à la demande des avocats de la défense qui vont devoir préparer leurs plaidoiries. Signalons qu’avant cette suspension, le parquet militaire poursuit Blaise Compaoré devant le tribunal pour « attentat à la sûreté de l’État, recel de cadavre et complicité d’assassinat ». Mais ses avocats ne reconnaissent pas ces charges et dénoncent « un tribunal d’exception ». Blaise Compaoré a toujours nié toute implication dans les événements du jeudi 15 octobre 1987.
Soyez le premier a laisser un commentaire