Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Tunisie : 20 ans après, le pays aux urnes pour un référendum constitutionnel

Les tunisiens sont appelés à dit Oui ou Non à une nouvelle Loi fondamentale de leur pays, ce lundi 25 juillet. Ce référendum constitutionnel très décrié, imposé par le chef de l’État tunisien Kaïs Saïed, ferait entrer le pays dans un nouveau régime présidentiel. Ce référendum dont le processus a été très critiqué, et qui intervient après celui de 2002, s’organise le jour d’un souvenir historique pour les tunisiens. En effet, ce lundi 25 juillet, est le jour de la commémoration de la proclamation de la République de la Tunisie. Rappelons qu’il y a un an, Kaïs Saïed avait gelé le Parlement et limogé le gouvernement à la grande réjouissance des tunisiens, excédés par la crise économique et la gestion calamiteuse des affaires publiques et de la pandémie par le gouvernement précédent, dominé par le parti islamiste Ennahda.

Vers un régime présidentiel

La Tunisie a vécu une année de concentration des pouvoirs et de préparation à ce référendum avec une consultation nationale en ligne, qui n’a réuni que 5% du corps électoral. Pour nombre d’analystes, ce scrutin représente un danger, car l’adoption de cette Constitution voulue par Kaïs Saïed ferait basculer la Tunisie dans un régime présidentiel, en rupture avec celui semi-parlementaire établi après la révolution de 2011. À signaler que ce référendum risque de connaître une forte abstention au regard non seulement du moment de son déroulement, moment des vacances qui est une période de fortes chaleurs en Tunisie, mais aussi et surtout du déséquilibre de sa campagne. Pour plusieurs voix politiques, notamment de l’opposition, du pays, un rapport de force démesuré en faveur du Oui, plane sur le scrutin. En effet, bien que la campagne référendaire se soit déroulée sous la surveillance de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE), son manque d’indépendance par rapport au pouvoir (ses membres sont nommés par le président) inquiète l’opposition qui risque d’autant plus de contester les résultats et la légitimité du scrutin.

Soyez le premier a laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mission News Theme by Compete Themes.