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Maradona 1986 – Messi 2022 : Deux « Dios » désormais du football argentin

Photo : Feu Diego Armando Maradona (D), soulevant la Coupe du monde, au stade Azteca de Mexico, le dimanche 29 juin 1986, et Lionel Messi, faisant de même au stade Lusail, au nord de Doha, le dimanche 18 décembre 2022


Ce fut le match de tous les superlatifs. Ce dimanche 18 décembre, à une semaine de Noël, la sélection argentine a offert le plus beau des cadeaux à ses supporters, en remportant la 22ème édition de la Coupe du monde de football au terme d’un match foot, fou et irrespirable face à l’équipe de France, championne du monde sortante, (3-3, 4-2 aux tirs au but). En contraste avec, son coéquipier de club (PSG, France), un Kylian Mbappé inconsolable après la rencontre, malgré son titre de meilleur buteur du tournoi avec 8 réalisations, Lionel Messi a monopolisé toute l’attention lors des festivités d’après-match, lui qui est sacré champion du monde pour la première (et sans doute la dernière) fois à 35 ans. « Après avoir tant lutté dans ma carrière, cela m’arrive presque à la fin. », a souri le capitaine argentin aux 172 sélections au micro des télévisions argentines.

« Évidemment, je voulais finir ma carrière avec cela (…) Mais j’aime le football, (…). Et évidemment, je veux continuer à vivre encore quelques matches en étant champion du monde. »

Lionel Messi

Lionel Messi qui avait dit que le Qatar serait « sûrement » son dernier Mondial. Et il veut désormais faire durer un peu le plaisir. « Évidemment, je voulais finir ma carrière avec cela (…) Mais j’aime le football, j’aime ce que je fais, j’aime être dans l’équipe nationale, être avec ce groupe. Et évidemment, je veux continuer à vivre encore quelques matches en étant champion du monde. », a déclaré le meilleur joueur du Mondial Qatar 2022. En attendant, Messi a rejoint, ce dimanche, l’Olympe du football en remportant enfin le trophée qui lui manquait tant, son 41e titre en carrière, ce qui lui vaut de prétendre au statut de plus grand footballeur de l’histoire. Le dossard 10 argentin se pose désormais tout en haut de la pyramide des monstres du ballon rond, à hauteur de son compatriote Diego Armando Maradona, sacré en 1986. Les images des célébrations des deux joueurs sont d’ailleurs étonnantes de mimétisme, à 36 ans d’écart, comme on peut le voir sur les montages photos ci-dessous.

La prophétie de Maradona en 2010

Le « Roi » Pelé, depuis son hospitalisation, a même félicité l’argentin, ce dimanche soir, sur Instagram, évoquant une « trajectoire méritée ». Et s’il y a match avec la légende brésilienne, seul joueur triple champion du monde, mais qui n’a jamais joué dans un club européen, le palmarès majestueux de Messi risque d’être difficilement égalé. Même Cristiano Ronaldo, quintuple Ballon d’Or, se retrouve distancé : à 37 ans, le Portugais ne sera probablement jamais champion du monde et s’est incliné devant son éternel rival, « un joueur incroyable, magique, top », avait-il résumé en novembre dernier. Jusqu’à ce dimanche, les supporters argentins jugeaient Messi immense, mais il n’y avait qu’un seul « Dios », Diego Maradona, le « Pibe de Oro ». La troisième étoile va désormais tout changer. « Maintenant, je sais quel joueur occupera ma place dans le football, et son nom est Lionel Messi. », avait prophétisé Diego Armando Maradona en 2010.

Le gamin de Rosario

D’ailleurs, Messi a beaucoup plus gagné que Maradona et Pelé. En effet, quand on ouvre l’armoire à trophée de Leo, il faut y trouver sept (07) Ballons d’Or, quatre (04) Ligues des champions, une avalanche de championnats et de coupes avec Barcelone puis avec le PSG, une (01) Copa America, en 2021, et donc une (01) Coupe du monde, après ce Mondial-2022. Oubliées, les désillusions de 2014 (défaite en finale) ou 2018 (échec contre la France en huitièmes). Effacée, sa brève retraite internationale en 2016, après une troisième défaite en finale de la Copa América. Désormais polythéiste, l’Argentine vénérera à jamais le gamin de Rosario, entré au firmament avec la troisième étoile de l’Albiceleste, 36 ans après l’épopée maradonienne de 1986.

17 ans au Barça

Messi est né un an après, en 1987, à Rosario, dans le Nord de l’Argentine. Quand la planète a découvert ce gamin aux cheveux longs, elle s’est émue du destin du petit gaucher qui, selon l’histoire consacrée, a quitté son pays natal, à 13 ans, pour trouver à Barcelone, en Espagne, un club qui finance son traitement médical pour régler ses problèmes de croissance. Lancé en équipe première du Barça en 2004, l’attaquant a quitté le club dix-sept (17) ans plus tard, soit en 2021, devenu le joueur le plus titré du club en cumulant les records : meilleur buteur de l’histoire du Barça, meilleur buteur de l’histoire de la Liga espagnole, recordman du nombre de buts sur une année civile (91 en 2012).

« Aucun système défensif ne l’arrête, aucun entraîneur. Il est trop fort. »

Pep Guardiola

Joueur d’exception, Lionel Messi a développé des qualités innées qui font la différence : vitesse, vision, dribbles dévastateurs et finition chirurgicale. « Aucun système défensif ne l’arrête, aucun entraîneur. Il est trop fort. », a résumé un jour, Pep Guardiola, son ex-mentor au Barça. Au Qatar, Messi a ajouté une arme à sa panoplie : une touche d’agressivité dans l’attitude, qui plaît tant en Argentine. On l’a vu afficher un visage méconnu de chambreur, vindicatif et colérique après la victoire de l’Albiceleste en quarts face aux Pays-Bas, avec son désormais fameux « Qué miras, bobo ? » littéralement « Qu’est-ce que tu regardes, abruti ? », adressé au néerlandais, Wout Weghorst, auteur d’un doublé, lors de son interview en direct. Malgré tout, Messi n’aura jamais l’aura quasi mystique qui entoure Maradona. Mais il ne la recherche pas.

Question

Les prises de paroles de l’attaquant du PSG restent rares et sans relief. Ses nombreux tatouages sont la seule excentricité de ce père de famille à la vie rangée, en couple avec Antonella Roccuzzo, une amie d’enfance, et papa de Thiago, Mateo et Ciro. Goût du jeu, timidité touchante et sourire enfantin ont d’ailleurs valu à l’argentin des opinions très positives, à l’opposé du « bling-bling » de Cristiano Ronaldo, une image seulement ternie par une condamnation pour fraude fiscale en 2017. Une question se pose désormais : de quoi sera fait son avenir, alors que son contrat au PSG s’achève en juin prochain (avec une option supplémentaire jusqu’en 2024) ? Nous n’avons pas la réponse à la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », ici à Porto-Novo, mais peut-être à Buenos Aires.

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