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Dossier 4 magistrats : CRIET, incompétence déclarée et délibéré mis au jeudi 2 février prochain, c’est encore quoi ça ?

Ils sont au total quatre (04) magistrats : deux, sous mandat de dépôt en prison et deux, sous convocation en liberté contrôlée. Ces hauts fonctionnaires d’État et professionnels de la magistrature sont dans les liens de la justice pour « abus de fonction, tentative de corruption d’agent public et escroquerie ». Ces chefs d’accusation n’ont pas pu être étudiés profondément par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) lors de l’audience du vendredi 23 décembre dernier. D’où le renvoie au jeudi 12 janvier. Une audience qui a été possible, mais qui a laissé suspend dans la tête de chaque observateur judiciaire, un point d’interrogation.

Incompétence et délibéré

En effet, au terme de cette audience du jeudi, la juridiction compétente de connaître les dossiers d’infraction économique a déclaré son incompétence dans le dossier dit dossier des quatre magistrats. Aucun problème si la Cour de Porto-Novo, la capitale béninoise, s’en arrêtait là. Mais à la grande surprise générale, la CRIET a renvoyé le dossier au jeudi 2 février prochain pour être délibéré. C’est quoi ça ? Incompétence et délibéré à une autre date d’audience, nous sommes dans quel pays de droit ? Il faut noter qu’à l’audience, le ministère public a requis le renvoi du dossier en instruction car les faits reprochés aux magistrats sont de nature criminelle.

Évanouir en pleine audience

Le jeudi 12 janvier a été, une journée, spectaculaire à la Cour. Et pour cause, poursuivie dans le dossier au même titre que les magistrats, dame Perpétu Djèhouè, s’est évanouie en pleine audience. L’accusée a été transportée d’urgence au Centre Hospitalier Départemental de l’Ouémé et du Plateau (CHD-OP) de Porto-Novo, situé à quelques encablures du siège de la CRIET. La prévenue est juge en service au Ministère de la Justice de la Législation (MJL) et collaborateur du garde des Sceaux, ministre béninois de la Justice et de la Législation, Me Maxime Séverin Quenum.  Il convient de rappeler que les quatre magistrats dans les mailles de la justice ont été interpellés à la suite d’une plainte de la femme d’un détenu à la prison civile de Cotonou. Derrière les barreaux depuis le lundi 21 novembre 2022 pour des faits d’abus de confiance portant sur la somme de 84 millions de Francs CFA, le mari de la femme a été approché par un autre détenu qui a promis de mettre en branle son réseau dans le milieu judiciaire pour une remise en liberté.

Bonjour l’interpellation

C’est dans ce cadre que 250.000 FCFA ont été remis à une intermédiaire pour organiser un déjeuner à l’endroit des magistrats afin de négocier la remise en liberté. Le paiement d’une somme de 4 millions de Francs CFA avait été exigé. Un montant que la femme n’a pu mobiliser. Fâchée, l’intermédiaire aurait indiqué que le dossier serait renvoyé jusqu’au paiement intégral. Le jour de l’audience (mercredi 7 décembre 2022), la demande de remise en liberté provisoire du détenu a été rejetée et le dossier renvoyé au mercredi 11 janvier 2023. La femme du détenu estimant que le renvoi du dossier est une mesure de représailles, a dénoncé les faits au Gardes des Sceaux, ministre béninois de la Justice et de la Législation, Me Maxime Séverin Quenum. Bonjour l’interpellation des cadres de la justice béninoise. Un en service au Ministère de la Justice et de la Législation (MJL) et les trois autres en service au Tribunal de Première Instance (TPI) de Cotonou, notamment le procureur général près de la juridiction, Guy Noukpo Honga, en prison, et deux de ses substituts, à savoir Lié Norbert Dadjo et Francis Enagnon Bodjrènou qui sont sous convocation.

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