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France : Le Parlement ouvre les débats sur le projet de loi d’accélération du nucléaire

Photo : Le site de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, accueille l’une des 18 centrales nucléaires françaises


En France, de nouveaux réacteurs nucléaires construits plus vite ? Eh bien, une loi veut accélérer les débats. Le projet de loi d’accélération du nucléaire est discuté au Parlement français, à partir de ce jour. Objectif : gagner des dizaines de mois pour construire des réacteurs. Ce n’est pas l’étape qui s’annonce la plus compliquée. C’est au Sénat que le projet de loi d’accélération du nucléaire entame, ce mardi 17 janvier, son parcours législatif. Ce texte technique porté par la ministre de la Transition énergétique devrait obtenir facilement l’aval des sénateurs, seuls les écologistes (très peu nombreux) y étant farouchement opposés.

« Ambitieuse et durable »

L’objectif du projet de loi est de faciliter la construction de nouveaux réacteurs pour concrétiser une politique nucléaire que le président français, Emmanuel Macron, veut « ambitieuse et durable ». Quelques mois avant la présidentielle de 2022, le locataire de l’Élysée avait surpris en disant vouloir construire six (06) réacteurs et en envisager huit (08) autres. Aucune nouvelle centrale n’est prévue, les réacteurs devant être construits sur des sites déjà existants. Il y a actuellement 56 réacteurs dans l’Hexagone (32 de puissance 900 mégawatts électriques répartis sur huit centrales, 20 de puissance 1.300 MWe sur huit centrales et 4 de 1.450 MWe sur deux centrales). Mais tous ne fonctionnent pas : 13 sont actuellement à l’arrêt.

56 mois

Un autre réacteur est en cours de construction. Il s’agit de l’EPR de Flamanville (Manche) dont l’entrée en vigueur (initialement prévue en 2012) est désormais attendue pour 2023. Les six nouveaux réacteurs, dit EPR2, sont envisagés pour 2035 à Penly (Seine-Maritime), Gravelines (Nord) et au Bugey (Ain) ou à Tricastin (Drôme). La prévision de 2035 est optimiste et nécessite un projet de loi pour accélérer les délais de construction. Agnès Pannier-Runacher espère gagner jusqu’à 56 mois sur la construction en simplifiant les procédures administratives pour la construction de nouvelles installations à proximité de sites nucléaires existants. Concrètement, les sites seront dispensés d’autorisation d’urbanisme car le contrôle de conformité serait assuré par l’État. Le droit d’expropriation sera assoupli. Et les travaux sur les bâtiments non destinés à recevoir des substances radioactives pourront être engagés avant clôture de l’enquête publique.

« Ce n’est pas crédible. »

Greenpeace

La majorité de droite au Sénat devrait suivre le gouvernement d’Élisabeth Borne dans cette direction. Au plus grand désarroi de certains écologistes. « Ce n’est pas crédible. », tance Greenpeace pour qui « le nucléaire n’est pas une énergie qui peut répondre à l’urgence climatique compte tenu des délais de construction très importants ». « Les technologies des énergies renouvelables sont maîtrisées et permettent un retour sur investissement plus rapide. », estime Pauline Boyer, la responsable de campagne nucléaire au sein de l’ONG.

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