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Espace : Sur la Lune, voici la nouvelle combinaison dans laquelle Thomas Pesquet se verrait

Photo : La nouvelle combinaison spatiale

Les astronautes ont aussi le droit à leur Fashion Week. Ce mercredi 15 mars, à Houston, au Texas, la NASA et l’entreprise Axiom Space ont présenté une toute nouvelle combinaison pour les astronautes qui seront prochainement envoyés sur la Lune. Durant la présentation au grand public, un homme s’avance sur la scène vêtu d’un prototype de la nouvelle combinaison spatiale. Pour cette prochaine mission, Axiom Space s’était vu attribuer le contrat de développement des combinaisons pour la mission Artémis 3. Cette mission de l’agence spatiale américaine, officiellement prévue en 2025, doit faire atterrir des astronautes sur la surface de la Lune pour la première fois depuis plus d’un demi-siècle, dont la première femme.

« Elle sera bien toujours blanche »

Russell Ralston

À Houston, l’ingénieur en chef, Jim Stein, sélectionné pour revêtir le scaphandre, a procédé à une démonstration en agitant les bras, se baissant, et même en se mettant accroupi. L’amélioration de la mobilité et de l’amplitude des mouvements est l’une des grandes avancées de cette combinaison moderne, par rapport à celles du programme Apollo. Mais une chose ne changera pas : « elle sera bien toujours blanche », a assuré le chef adjoint du programme des sorties spatiales chez Axiom Space, Russell Ralston. Le blanc permet de mieux réfléchir les rayons du Soleil, pour mieux réguler la température à l’intérieur du scaphandre. Si le prototype présenté mercredi, lui, était noir et orange, c’est parce qu’il comportait une couche additionnelle destinée à garder confidentiels certains aspects du développement. Mais cette nouvelle couleur n’aurait pas déplu à Thomas Pesquet, l’astronaute français.

Un look d’enfer

Sur la Lune, les combinaisons devront pouvoir affronter un environnement particulièrement rude. Le pôle Sud, où les missions Artémis atterriront, peut endurer des températures de plus de 50°C, mais aussi très froides (jusqu’à moins de 200°C au fond de certains cratères). Autres difficultés : la poussière, ou encore les pierres tranchantes. « Les matériaux utilisés pour les différentes couches de la combinaison sont donc isolants, résistants face au risque de déchirure, et empêchent la poussière d’adhérer. », a expliqué Russell Ralston. L’astronaute français, Thomas Pesquet, a réagi sur Twitter suite à la révélation de cette nouvelle combinaison.

Les combinaisons ne seront pas complètement réalisées sur mesure pour  chaque astronaute, mais différentes tailles existeront. Le casque comporte des lumières frontales, et une caméra à haute résolution qui permettra de suivre en direct la sortie depuis la Terre. Les astronautes enfileront la combinaison en l’ouvrant par le dos. Ils porteront également un sac à dos, comportant ce dont ils ont besoin pour rester en vie : « Comme une bouteille d’air comprimé et un climatiseur très sophistiqués, combinés. », a décrit Russell Ralston. Les combinaisons pourront être portées durant au moins huit heures d’affilée, pour réaliser prélèvements et autres recherches scientifiques. Si l’entreprise a décrit l’habit comme « révolutionnaire », une chose ne changera pas par rapport au temps d’Apollo : pour leurs besoins naturels, les astronautes porteront toujours, en dessous, des couches.

Des combinaisons en location

Développer une combinaison spatiale est d’une immense difficulté, et n’a pas été fait aux États-Unis depuis l’époque des navettes spatiales. La technologie de celles utilisées actuellement pour les sorties à l’extérieur de la Station spatiale internationale (ISS) est ainsi la même qu’il y a environ 40 ans.

Axiom Space et Collins Aerospace sont également chargés de développer de nouvelles combinaisons pour les sorties dans le vide de l’espace. Jusqu’ici, la Nasa était propriétaire de ses combinaisons, mais elle a décidé d’un modèle différent pour l’avenir, en les louant au secteur privé. « Celles développées par Axiom, appelées AxEMU (pour Axiom Extravehicular Mobility Unit), sont toutefois issues à environ 50% des récentes recherches et développements de la Nasa, qui a mis ses connaissances à la disposition des entreprises. », a précisé Michael Suffredini, le patron d’Axiom Space. La société prévoit de construire sa propre station spatiale, et aura ainsi elle-même besoin de combinaisons pour ses futurs clients à bord. Pour les contrats des missions Artémis suivantes, Axiom Space est encore en compétition avec la compagnie Collins Aerospace. Il convient de noter que la NASA a déboursé 228,5 millions de dollars pour ce premier contrat concernant Artémis 3.

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