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Russie : Vladimir Poutine, avec mandat d’arrêt de la CPI sur la tête, en visite surprise en Ukraine

Photo : Le président russe, Vladimir Poutine (D), en Crimée, ce samedi 18 mars


Comme si de rien n’était, il a poursuivi sa guerre des images. Au lendemain de l’annonce par la CPI d’un mandat d’arrêt le visant pour crimes de guerre, Vladimir Poutine s’est invité en Crimée pour une visite surprise, ce week-end. En effet, ce samedi 18 mars, marquait le neuvième anniversaire de l’annexion de ce territoire ukrainien. Il s’agit du premier voyage du maître du Kremlin en Crimée depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, le jeudi 24 février 2022, qui a valu à la Russie une série de sévères sanctions internationales, ajoutées à celles déjà imposées suite à l’annexion de 2014. Arrivé à Sébastopol, port d’attache de la flotte russe de la mer Noire en Crimée, Vladimir Poutine a assisté à la cérémonie d’inauguration d’une école des arts pour enfants en compagnie du gouverneur local, Mikhaïl Razvojaïev.

La Crimée, enjeu des éventuels pourparlers de paix

Cette ville n’étant située qu’à environ 240 km de Kherson, une cité méridionale ukrainienne reprise par l’armée de Kiev en novembre dernier après le retrait des forces russes, ce déplacement du président russe est aussi le premier effectué dans un endroit si proche de la ligne de front. La Russie a annexé la Crimée, le mardi 18 mars 2014, à la suite d’un référendum non reconnu par Kiev et la communauté internationale. Si le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait affirmé en janvier dernier qu’il entendait reprendre la Crimée (« notre terre ») avec des armes, Moscou ne cesse de marteler que la « Crimée est russe », en refusant d’en faire l’objet d’éventuelles négociations de paix.

« Une nouvelle ère »

Cette visite de Vladimir Poutine intervient entre deux journées cruciales pour le président russe. Depuis vendredi 17 mars, il est visé par un mandat d’arrêt émis à son encontre par la Cour Pénale Internationale (CPI), qui l’accuse de « déportation illégale » d’enfants ukrainiens. Et demain lundi 20 mars, il accueillera à Moscou son homologue chinois, Xi Jinping, pour une visite censée ouvrir une « nouvelle ère » dans les relations entre deux alliés. Le mois dernier, la Chine a cherché à s’imposer comme médiateur dans le conflit ukrainien en publiant un document exhortant Moscou et Kiev à tenir des pourparlers de paix.

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