Photo : Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, ici en juillet dernier
Les rêveurs à la magistrature suprême au Gabon peuvent définitivement ranger leur vœu, puisqu’il ne sera plus exaucé. Eh bien, dans ce pays d’Afrique Centrale, riche en ressources naturelles, notamment forestières, pus de limitation de mandat présidentiel. Ce sont les députés du pays qui en ont décidé ainsi en adoptant la nouvelle loi fondamentale, validant la révision de la Constitution voulu par le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, où 178 voix ont remporté contre 8 voix avec 12 abstentions. C’était, ce jeudi 6 avril, au cours d’un congrès convoqué par ce dernier. La nouvelle constitution gabonaise consacre, entre autres, la non-limitation de tous les mandats politiques. Les législateurs ont notamment approuvé les modifications des articles 4, 9, 10, 11, 15 et 111 relatifs au suffrage, l’âge d’éligibilité, la durée du mandat du président de la République, l’éligibilité des candidats à la fonction de Président de la République, la nomination du Premier ministre et des autres membres du gouvernement, etc.
« Il s’agit d’un projet d’avant-garde pour le raffermissement de la démocratie et l’État de droit. »
Alain-Claude Bilie-By-Nze
Désormais, la nouvelle constitution maintient le principe de l’harmonisation de tous les mandats politiques et leur durée à cinq ans, la non-limitation de tous les mandats politiques, l’adoption du scrutin à un tour pour toutes les élections politiques ; le passage de 18 ans à 30 ans d’âge d’éligibilité pour le Président de la République, le passage de 40 ans à 35 ans de l’âge d’éligibilité pour les sénateurs, etc. À en croire le Premier ministre gabonais, le projet de la révision de la constitution est venu raffermir la démocratie et l’État de droit. « Il s’agit d’un projet d’avant-garde pour le raffermissement de la démocratie et l’État de droit. », a défendu Alain-Claude Bilie-By-Nze. « Les nouveaux textes contiennent des mesures importantes, qui conduiront à des lendemains électoraux apaisés. », a soutenu le chef du gouvernement gabonais.
Mort au pouvoir
Dans les toutes prochaines heures, l’homme fort de Libreville va promulguer la nouvelle loi fondamentale qui sera considérée par les élections générales de 2023 dont Ali Bongo Ondimba bât sérieusement la campagne, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous. Il convient de signaler que cette révision de la constitution gabonaise, permet au fils de l’ancien président Omar Bongo, au pouvoir depuis 2009, de finir comme son prédécesseur feu père mort au pouvoir. Rappelons qu’Ali Bongo Ondimba a 64 ans.
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