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Programme Cantine scolaire : Le modèle du Bénin au cœur de la Session ordinaire des Représentants résidents régionaux du PAM très engagés

Photo : Les autorités béninoise et le Directeur Régional du PAM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Chris Nikoi (D), à Cotonou, ce mardi 25 avril


Cotonou, la capitale économique du Bénin, a été la ville idéale pour l’Organisation des Nations Unies (ONU). En effet, son organe subsidiaire, à savoir le Programme Alimentaire Mondial (PAM) qui est, dans le Système des Nations Unies (SNU) à travers le monde entier, l’agence chargée de l’aide alimentaire dans le but de lutter contre la faim et d’améliorer la sécurité alimentaire dans les pays les plus pauvres, a tenu une importante réunion. Les Représentants résidents régionaux du PAM en Afrique de l’Ouest et du Centre étaient en Session ordinaire, ce mardi 25 avril. L’édition 2023 de ses assises a porté son choix sur le pays que dirige l’ancien homme d’affaires béninois, qui a fait fortune dans l’agriculture, notamment dans la filière Coton, depuis le mercredi 6 avril 2016.

19 Directeurs Pays

Le président Patrice Talon, prenant les rênes du Bénin, avait une vision perspective sur la gestion d’État. Avec sa Rupture et son Nouveau Départ, le pays a connu un changement radical de son développement durable dans tous les secteurs socioéconomique, sociopolitique et socio-éducatif. Les résultats remarquables obtenus dans le secteur socio-éducatif en six (06) pour ne pas dire en un quinquennat, expliquent le choix du Regional Bureau Dakar (RBD), l’organisateur de la Session ordinaire, de convier dix-neuf (19) Directeurs Pays du continent, au Bénin, durant cinq jours de réunion. Parce que le chef de l’État a personnellement initié un projet hautement social dans le Programme d’Action du Gouvernement (PAG), appelé le Programme National d’Alimentation Scolaire Intégrée (PNASI). Comment est-ce que le Programme se déroule au Bénin ?

Partage des expériences de l’alimentation scolaire

C’est le sens de la présence de trois (03) membres du gouvernement Talon 4, au premier jour des assises. Il y a le ministre d’État, chargé du Développement et de la Coordination de l’Action Gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, qui a procédé au lancement officiel des travaux. Mais aussi le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Gaston Cossi Dossouhoui, et surtout le ministre des Enseignements Maternel et Primaire, Chef de file des Ministres en charge de l’Éducation au Bénin, Salimane Karimou. Il était question pour ces hautes autorités de Porto-Novo, le partage des expériences de l’alimentation scolaire ici dans notre pays. C’est par un mot de remerciement à l’égard du PAM pour son accompagnement permanent dont bénéficie le Bénin depuis des années, que le deuxième homme fort du gouvernement du président Patrice Talon a abordé l’exercice. 

« Le gouvernement du Bénin, à travers son programme d’action « Bénin Révélé », a inscrit le PNASI au rang des projets phares. »

Abdoulaye Bio Tchané

Il faut rappeler que c’est douze mois après sa création, en 1963, par l’Assemblée générale de l’ONU et la FAO, que le PAM est présent au Bénin. Donc, depuis 1964, la première et la plus grande organisation humanitaire sur la planète apporte un appui constant et sans mesure aux enfants des écoles primaires, des internats, des orphelinats, des milieux les plus défavorisés du pays. « Le gouvernement du Bénin, à travers son programme d’action « Bénin Révélé », a inscrit le PNASI au rang des projets phares. », a d’entrée expliqué Abdoulaye Bio Tchané. « Le Gouvernement a en outre confié l’opérationnalisation du PNASI au PAM. », précise l’autorité gouvernementale. « L’occasion est donc propice pour saluer et remercier encore une fois le Programme Alimentaire Mondial pour son expertise déployée et son accompagnement sans cesse renouvelé aux côtés du gouvernement béninois particulièrement à l’occasion de la mise en œuvre du Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI) au Bénin. », a-t-il exprimé.

« Quartier Latin » avec des chiffres

Il faut dire que le ministre d’État a saisi l’occasion sans protocole, puisqu’il avait prévu un discours que l’autorité a finalement laissé pour mettre à l’aise les experts du PAM dans un français « quartier Latin » avec chiffres à l’appui, pour retracer le parcours du Bénin. « Sous le leadership du président de la République, le gouvernement du Bénin a décidé de consacrer plus de ressources aux Cantines Scolaires pour couvrir au moins 31% des écoliers (1 enfant sur 3) et leur donner un repas chaud trois fois tous les jours d’école. Ce qui a représenté à l’époque près de 7 milliards de francs CFA par an, soit 6 à 7 fois le budget précédent (contre une moyenne de 1,5 milliard de budget annuel avant 2016). », a situé Abdoulaye Bio Tchané. « Parallèlement, en vue de l’efficacité du programme et pour régler les problèmes de gouvernance et d’apprentissage, le choix d’un partenariat avec le PAM pour son opérationnalisation a été fait. Les résultats encourageants, grâce à l’expertise du PAM, ont suscité la décision de faire un pas de plus en 2018 et de passer de 1 enfant sur 3 à 2 enfants sur 4, faisant passer le taux de couverture à 51% et le budget à près de 15 milliards de francs CFA par an. », poursuit-il.

« La réussite de la collaboration avec le PAM a été fulgurante. »

Abdoulaye Bio Tchané

Il ne s’est pas arrêté là. « La réussite de la collaboration avec le PAM a été fulgurante. En effet, avec cette réussite, le besoin s’est fait sentir d’aller plus loin en 2021 soit à 3 enfants sur 4, passant donc à 75% de bénéficiaires du programme des cantines scolaires, et ce, il faut le préciser, sur budget national. La qualité de ce programme réside entre autres, en son aspect intégré relatif à la prise en compte des volets agriculture, petit élevage, santé, hygiène autour des cantines scolaires. Les bénéfices de sa réalisation sont innombrables. Ainsi, l’alimentation scolaire est un intrant indispensable à une éducation de qualité des enfants à travers l’amélioration du taux de rétention scolaire et du niveau d’amélioration des résultats scolaires. En dehors du repas, le PNASI est également un outil de développement communautaire… », a largement partagé Abdoulaye Bio Tchané.

« Les repas scolaires ont favorisé l’accroissement du taux de scolarisation et celui de rétention à l’école. »

Salimane Karimou

À sa suite, son collègue des Enseignements Maternel et Primaire, a pris les chiffres au bond et allé dans le sens de l’objectif primordial du PNASI. Salimane Karimou a affirmé que la plupart des évaluations des cantines scolaires, révèlent que les écoles bénéficiaires de ce programme connaissent une amélioration de leur niveau de performance comparativement aux écoles qui ne sont pas encore couvertes. « Les repas scolaires ont favorisé l’accroissement du taux de scolarisation et celui de rétention à l’école. En outre, à travers ce programme, le modèle d’alimentation scolaire du Bénin, vu comme filet de protection sociale, est un vecteur de développement du capital humain national. », a confié le N°1 du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (MEMP). « Au regard des différents résultats obtenus dans la mise en œuvre de ce programme, le gouvernement du Bénin prévoit de faire passer le taux de couverture de 75% à la rentrée 2021-2022 à 100% à partir de la rentrée 2023-2024. », a précisé Salimane Karimou.

« Nous voulons manger ce que nous produisons et nous voulons produire ce que nous mangeons. »

Gaston Cossi Dossouhoui

Soulignant que le Programme des cantines scolaires est une bouffée d’oxygène, non seulement pour l’école béninoise, mais aussi pour les communautés locales où les parents sont désormais libres de vaquer à leurs activités sans plus se préoccuper des mouvements de leurs enfants aux heures de pause puisque leur repas est assuré, et surtout pour l’économie locale, il a laissé le pupitre à son collègue de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche. Une seule phrase de ce dernier a retenu l’attention des Directeurs Pays du PAM. « Nous voulons manger ce que nous produisons et nous voulons produire ce que nous mangeons. », a insisté et signé Gaston Cossi Dossouhoui qui soutient que le Programme est un investissement dans le capital humain et dans l’avenir des ressources humaines de notre pays. Il conclure en affirmant qu’« à partir de décembre 2024, aucun produit agricole ne sera plus exporté au Bénin ».

Félicitations et d’encouragement

Le Directeur Régional du PAM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Chris Nikoi, a exprimé toute sa gratitude pour la fidélité de leur partenariat, surtout pour la confiance faite au PAM. Au nom de tous ses collègues, il a souhaité que le Bénin partage son modèle avec les pays frères de la sous-région. Le Bénin a reçu beaucoup de félicitations et d’encouragement de la part des 19 pays représentés à travers une séance de micro baladeur pour des échanges et questions-réponses au cours du moment très sobre consacré à l’ouverture officielle des travaux. Il convient de noter que les travaux qui ont été ouverts ce mardi 25 avril, prendront fin, le dimanche 30 avril prochain.

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