Au sujet de la non-délivrance du certificat de conformité aux partis de l’opposition : « Ils sont victimes pour n’avoir pas bien lu le code électoral et la charte des partis politiques ». C’est en ces termes que l’ancien bâtonnier, Me Achêfon Jacques Migan a abordé l’émission hebdomadaire et sociopolitique de la télévision nationale (ORTB) dimanche 24 février 2019, en tant qu’invité.
Au cours de cette émission, l’ancien bâtonnier, Me Achêfon Jacques Migan, a eu à se prononcer sur les sujets qui défraient l’actualité au Bénin. De la non-délivrance, en date du 24 février 2019, aux partis de l’opposition, du certificat de conformité ; l’institution du quitus fiscal ; la lutte contre la corruption et l’impunité sous le Gouvernement béninois, avec en date, le récent limogeage de l’ex-préfet du département du Littoral, Modeste Toboula (en prison), et l’ex-ministre de la Décentralisation, Barnabé Dassigli.
L’homme de droit n’est pas allé par quatre chemins pour rendre les partis de l’opposition (Fcbe, Usl, Re) responsables de la situation actuelle qu’ils vivent, notamment la non-délivrance à eux du certificat de conformité à la charte des partis politiques en République du Bénin, synonyme de la non participation de ces partis de l’opposition aux législatives du 28 avril 2019 au Bénin. La clôture du dépôt des dossiers à la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) était fixé pour mardi 26 février à 22h (heures de Porto-Novo). « Ils ne sont pas allés jusqu’au bout du traitement des dossiers (…) Ils sont victimes pour n’avoir pas bien lu les textes (code électoral et charte des partis politiques, ndlr), On a tout le temps travaillé avec légèreté dans notre pays (…) Ils ont été victimes de leurs erreurs (…) Nul n’est au-dessus de la loi », a martelé l’ancien bâtonnier sur la chaîne de télévision publique ORTB.
Pour l’ancien président de l’Ordre des Avocats du Bénin, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre avec la réforme du système partisan au Bénin. Il urge de s’y conformer en respectant strictement les lois comme d’autres partis ont eu à le faire et sont prêts aujourd’hui avec leur certificat de conformité, selon l’ancien bâtonnier. À propos du quitus fiscal institué comme une pièce obligatoire du dossier des candidats non seulement aux législatives du 28 avril prochain mais désormais en République du Bénin, Jacques Migan voit en cela une « belle avancée ». A l’écouter le week-end dernier sur la télévision nationale, cette exigence de la loi aura permis de renflouer un temps soit peu les caisses de l’État. Par contre l’homme de droit ne voit pas comment dans un pays à revenu essentiellement fiscal comme le Bénin, les gens qui aspirent diriger le pays, n’aiment pas se mettre en règle vis-à-vis de l’administration fiscale.
L’ancien bâtonnier a donné son opinion sur la question de la lutte contre la corruption et l’impunité engagée par le Gouvernement et son chef, le président Patrice Talon. « C’est la première fois depuis 59 ans que notre pays mène une véritable lutte contre la corruption » faisant ainsi allusion au récent limogeage de deux proches du président Talon, à savoir l’ex-préfet du département du Littoral, Modeste Toboula (en prison), et l’ex-ministre de la Décentralisation, Barnabé Dassigli cités dans une affaire dite domaniale. « Je souhaiterais que le chef de l’État ne baisse pas les bras » a-t-il lâché. L’ancien bâtonnier, Me Achêfon Jacques Migan a, pour clôturer son émission, invité les béninoises et les béninois à accompagner le Gouvernement et son chef dans cet engagement.
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