Chose promise, chose due. Le chef de l’État béninois, Patrice Talon a promis s’adresser à ses compatriotes. Et c’est chose faite ce jeudi 11 avril 2019. Cette date ne sera-t-elle pas écrite sur la page de l’histoire du Bénin d’aujourd’hui, Danhomey d’alors ? À ma foi, oui. Car à la veille d’une élection (législative) contestée d’avance pour son caractère souligné de « non inclusif », vu la non participation de certains partis politiques notamment de l’opposition, le chef de l’État béninois n’a pas cédé à la pression des leaders de ces partis et aussi de la société civile béninoise. Le chef de l’État a maintenu la date de sa première élection depuis son arrivée démocratiquement à la tête du Bénin le 06 avril 2016, respectant ainsi les textes électoraux (charte des partis politiques et le code électoral) en vigueur en République du Bénin. Ce jeudi 11 avril 2019 donc, soit cinq (05) jours après son « troisanniversaire » de résidence à la Marina, le chef de l’État béninois, Patrice Talon, s’est adressé au peuple du Bénin et de la diaspora. C’était à travers une entrevue dénommée « Face au peuple » diffusée sur la chaîne nationale du Bénin, ORTB.
Je retiens
1- Partis politiques et fonds de commerce
Le chef du gouvernement béninois, dans son speech, a permis à la rédaction de differenceinfobenin.com du Groupe de presse DIFFÉRENCE, de retenir les lignes clées de son intervention. Attendu sur ce point, puisque c’est l’origine de tout ce qu’a vécu le Bénin jusqu’au lancement ce vendredi 12 avril de la campagne entrant dans le cadre des élections législatives du 28 avril prochain. Le chef de l’État béninois, Patrice Talon, est donc revenu sur la très importante réforme du système partisan voulue par tous les acteurs politiques du pays depuis l’avènement de sa démocratie. À écouter Patrice Talon, le commun des béninois ne peut pas comprendre combien il était difficile pour un président de la République de bien exercer et conduire son programme d’actions pour le développement avec une multitude de partis politiques dont les présidents en font un fonds de commerce. Ces derniers marchandent, négocient et misent dans les couloirs pour leurs intérêts personnels contre parfois l’intérêt général.
Ce qui explique l’importance de la réforme du système partisan ; qu’il a soutenu de toute son énergie et a d’ailleurs salué son aboutissement. Au sujet de l’absence de certains partis politiques en occurrence ceux de l’opposition aux élections législatives du 28 avril prochain, le chef de l’État béninois, Patrice Talon, a d’abord regretté le « no deal » du consensus voulu et enclenché. Puis il a relevé la mauvaise fois de la minorité parlementaire à l’Assemblée nationale. Qu’il souvienne au peuple béninois, que c’est cette même minorité parlementaire appelée opposition, qui avait bien trouvé en cette démarche de recherche de consensus, une volonté de remettre en cause toutes les réformes enclenchées par le chef du gouvernement du Bénin, y compris la réforme du système partisan. Et pour cause, cette opposition avait d’énormes difficultés à satisfaire les exigences des textes électoraux en vigueur au Bénin. Mais cette opposition a aussi, il faut le noter, des difficultés pour retrouver les sièges de ses députés à la huitième (08) législature au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo.
2- Respect des pouvoirs
Très heureux de s’adresser en cette veille de la campagne des élections législatives du 28 avril prochain, le chef de l’État béninois, Patrice Talon, a bien persisté puis signé qu’en tant que président de la République, il « n’a pas le pouvoir de prendre les ordonnances pour remettre en cause un processus électoral », a-t-il expliqué. Et d’ajouter que « lui donner un tel pouvoir, c’est remettre à terre complètement l’ordre démocratique ». Patrice Talon a expliqué les circonstances dans lesquelles un chef de l’État peut se recourir à une ordonnance. Pour le chef de l’exécutif béninois, l’ordonnance se prend dans des conditions bien précises. Il donne le cas de « blocage de l’action gouvernementale » comme exemple. Alors selon Patrice Talon, prendre une ordonnance pour saisir aux institutions leur prérogative (le président béninois doigte l’Assemblée nationale avec son pouvoir législatif) afin de définir un nouveau processus électoral, serait « un coup d’Etat » institutionnel qu’il ne penserait jamais faire.
3- Consultation du peuple par une conférence nationale, un acte anti-constitutionnel
Quant à la question de la conférence nationale qui a été proposée par certaines têtes de la classe politique béninoise, le chef de l’État, Patrice Talon n’est pas allé par quatre chemins pour répondre. À ce propos, il a affirmé que « la constitution actuelle interdit la consultation du peuple par une conférence nationale à caractère décisionnelle ». Et plus loin, le chef de l’État béninois a été précis. « Chacune des personnes consultées ont toute dit non à une remise en cause de l’ordre constitutionnel actuel. », a confié Patrice Talon à ses compatriotes. Le premier citoyen béninois a laissé entendre aux béninois du pays et de la diaspora que « ce qui se passe aujourd’hui n’établit pas de façon éternelle la vie politique au Bénin. », s’est-il délié. « Les partis recalés peuvent demain devenir de très grands politiques et conquérir le pouvoir présidentiel », a rassuré Patrice Talon. À l’entendre, son vœu le plus ardent est de voir l’échiquier politique béninois composé de trois, quatre ou encore plus de grands partis politiques.
4- Mise en garde contre toute forme de violence
Patrice Talon n’a pas laissé une seconde du temps réparti pour le « Face au peuple » au profit de la réalisation de cette édition spéciale de l’émission ce jeudi. Il a saisi l’opportunité en or à lui offerte par la télévision nationale ORTB à la veille du lancement officiel de la campagne des élections législatives du 28 avril 2019 pour saluer les leaders des partis politiques qui ont accepté de perdre leur fonds de commerce pour former de grands ensembles à travers les blocs. Par ailleurs, le chef de l’État béninois, Patrice Talon, a exhorté la classe politique à prôner la paix, à ne surtout pas appeler à incendier le Bénin. Selon lui, « le faire n’est pas responsable. », a martelé Patrice Talon. Le chef de l’État poursuit. « Ne pas aller aux élections n’est pas une fin en soi ». « Donc il ne faut pas tenter de brûler le pays », a prévenu le garant de la nation béninoise, avant de rassurer le peuple qu’il ne permettra en aucun cas que cela se passe.
Pour prendre congé de mes confrères Ozias Sounouvou de l’ORTB et André Dossa de la chaîne de télévision privée Canal 3 Bénin, le chef de l’État béninois, Patrice Talon conclu en ces termes : « Notre démocratie permettra de sortir le Bénin du sous-développement ».
Ce qui est désormais certain pour chaque béninoise et chaque béninois, c’est bel et bien la tenue du scrutin législatif du dimanche 28 avril prochain. Et également, il est bien clair à présent dans les esprits de chacun et de tous qu’aucune forme de violence ne saurait être tolérée dans le pays. Et à cet effet, la Police Républicaine devrait donc être instruite pour que la paix soit protégée et les ennemis de cette paix soient mis hors d’état de nuire.
[…] vendredi 12 avril dernier par la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) au lendemain du « Face au peuple » de l’actuel chef de l’État, Patrice Talon, où il a affiché sa volonté de maintenir la date du scrutin au 28 avril 2019 après […]