Quatre (04) personnes tuées. C’est le bilan d’une nouvelle attaque dans le Nord du Burkina-Faso ce mercredi 24 avril 2019. Le Burkina-Faso tout comme le Mali, faut-il le rappeler, est confronté depuis quatre (04) ans une situation d’insécurité totale avec des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières. Ces attaques sont généralement attribuées à des groupes djihadistes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS). Selon des sources sécuritaires et locales, samedi 20 avril dernier, deux camions citernes en provenance de Ouagadougou pour ravitailler la commune d’Arbinda en hydrocarbures ont été interceptés par un groupe d’hommes armés vers Gorgadji et conduits en direction de la frontalière malienne. Les chauffeurs des camions ont été retrouvés sains et saufs lundi 22 avril dernier.
24 heures après, à en croire les informations locales, ce mardi 23 avril, quatre (04) autres passagers voyageant dans un car reliant Dori à Arbinda, dans le nord du Burkina-Faso, ont été tués par un groupe d’hommes armés qui seraient des djihadistes. « Un car d’une compagnie de transport en commun a été intercepté dans le village de Liki (10 km au nord d’Arbinda) par un groupe d’individus armés qui a abattu quatre passagers, après avoir procédé à un contrôle d’identité », a informé une autorité locale à Arbinda contacté par l’Agence France Presse (AFP). « Les quatre personnes abattues sont membres de la même communauté ethnique foulfé », a ajouté la même source à l’AFP. L’autorité locale a précisé que les passagers peuls, du même bus ont été relâchés.
« Il s’agit vraisemblablement de membres de groupes armés terroristes qui écument la région », a confié la même source locale avant d’expliquer le mode d’opération des individus. La source à Arbinda a précisé que les « assaillants ont opéré à bord de motocyclettes ». Arbinda est une commune de la province du Soum et de la région du Sahel au Burkina-Faso. Il est à souligner qu’en ce mois d’avril, soixante-deux (62) personnes ont trouvé la mort lors d’attaques terroristes suivies d’affrontements intercommunautaires dans cette commune, frontalière du Mali. Au Burkina-Faso, les attaques terroristes, c’est d’abord dans le nord du pays, sont ensuite descendues dans la capitale, Ouagadougou en plus d’autres régions, en occurrence l’Est du pays. Selon un comptage de l’AFP, ces attaques ont fait plus de 320 morts au pays de Roch Marc Christian Kaboré, depuis 2015. Les forces de l’ordre burkinabè ont du mal à contrer ces attaques terroristes et arrêter la saignée. Pourtant ces dernières se disent assurer la sécurité en procédant à des opérations contre ces groupes djihadistes en quête de commettre leurs sales besognes.
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