La crise de la noix de cajou inquiète les producteurs de l’Afrique de l’Ouest. Ils sont dans une inquiétude profonde depuis plusieurs semaines. Et pour cause, les acheteurs n’affluent pas dans les champs pour ramasser la récolte de ces derniers. En raison des stocks accumulés par les acheteurs asiatiques la saison dernière. Conséquence, les prix sont en chute libre. Et il faut souligner que les acheteurs asiatiques pèsent sur l’ensemble de la filière. Dans la sous-région ouest-africaine, à Porto-Novo comme à Abidjan en Côte d’Ivoire et Dakar au Sénégal ou encore à Bissau en Guinée-Bissau comme à Lagos au Nigeria, le constat est identique et explique combien la campagne de cajou cette saison est catastrophique.
Les acheteurs sont presque voire totalement absents, laissant les producteurs contempler leur récolte devant eux. Chez le premier producteur africain de noix de cajou, le constat est désagréable avec le prix du kilo. Alors que le prix de référence a pourtant été fixé à 375 FCFA le kilo, en Côte d’Ivoire, un prix bord-champ de 50 FCFA le kilo a été imposé ainsi que dans certaines autres régions de l’espace. Les producteurs jugent déjà le prix trop faible. Cette crise qui secoue la filière de noix de cajou est non seulement régionale mais et surtout générale. Vu la complexité de la chaîne de la cajou, certains acteurs qui interviennent au cœur de la chaîne ont accumulé des stocks l’année dernière. Ces acteurs sont principalement les transformateurs asiatiques. Lorsque le prix de la cajou était au prix fort, meilleur, ces derniers se sont rués sur la cajou. Et ce, juste avant le retournement du marché.
Aujourd’hui, ils peinent à se débarrasser de leurs magasins. Non seulement ça, les transformateurs asiatiques, n’ont plus surtout les moyens d’acheter de nouvelles noix sur ce qu’ils ont comme stock. À en croire les spécialistes de la filière, la situation de paralysie actuelle ne durerait que pour un laps de temps. Selon ceux-ci, la demande mondiale reste forte, et les prix sont si attractifs que le marché finira bien par redémarrer. Afin de conjuguer avec cette situation, les producteurs sont soumis à la patience. Ils n’ont qu’une seule et même voix, un même slogan durant ce laps de temps : « ne vendez pas à vil prix. ». Fin de citation.
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