(Photo : Michel Dussuyer, sélectionneur national de l’équipe de football du Bénin)
Comme prévu suite à la publication de sa liste définitive des 23 Écureuils retenus pour la phase finale de la première Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football à 24 équipes participantes en Égypte dès le 21 juin prochain, le sélectionneur national des Écureuils du Bénin, le français Michel Dussuyer, était face à la presse ce mercredi 29 mai au ministère des Sports à Cotonou. L’objectif était de justifier son choix porté sur les 23 Écureuils et surtout l’option de ne pas faire de la présélection sans oublier le cas de l’encadreur des gardiens de but, Jonas Bidé. Le technicien français n’a pas fait de rebond pour apporter des clarifications au sujet de ses différents choix et également le cas Jonas Bidé, qu’il a écarté de son staff pour mauvaise altitude. « J’ai choisi l’option de ne pas sortir de pré-liste », affirme Michel Dussuyer d’entrée de sa conférence de presse pour expliquer que faire une présélection et écarter ensuite n’est pas une bonne chose car, selon le sélectionneur des Écureuils du Bénin, cela crée des frustrations pour les joueurs écartés après sélection. « Je compte aussi sur les réservistes. J’ai fait mes choix », a-t-il déclaré.
Pour justifier son choix de six (06) attaquants, le technicien français a été clair. « Le bastion offensif est concurrentiel », a mentionné Michel Dussuyer. Il explique : « J’ai toujours dit que, si un joueur doit être retenu, il doit être au-dessus de ceux qui étaient là. C’était déjà difficile pour moi d’écarter des attaquants. J’ai fait mes choix et je les assume entièrement. ». Dussuyer va plus loin dans ses explications. « En attaque, tous les postes sont doublés et la concurrence est là. Personne ne va pour être d’office titulaire ». Des attaquants, le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Bénin est allé aux gardiens de but. « J’ai toujours dit que nous avons la chance d’avoir deux bons gardiens. Je laisse chacun apprécier. Mais, pour moi, nous avons deux bons gardiens. Pour le troisième retenu, j’ai décidé de donner une chance à un jeune gardien pour qu’il apprenne. », s’est-il justifié.
Comparaison de quelques joueurs non sélectionnés et sélectionnés
En conférence de presse ce mercredi, les hommes et femmes des médias ont noté que la concurrence a été une explication à la non-sélection de quelques joueurs. C’est le cas de Yannick Aguemon. « Pour Yannick, c’est la concurrence, il a fini son championnat le 26 avril et est en vacance depuis et est sans entraînement. Avec l’équipe nationale aussi, il n’a pas encore de temps de jeu. », a fait comprendre Michel Dussuyer. Ce qui explique par contre le choix de Salomon Junior. « Salomon, c’est un joueur d’expérience qui joue régulièrement dans un club, il connaît bien le groupe, on peut compter sur lui. Mais, si je ne le prends pas, je prendrai qui ? », s’est interrogé le sélectionneur avant d’ajouter qu’ « il faut comparer ce qui est comparable ». « Je connais bien Nabil Yarou. Salomon, de par son vécu et son expérience, est mieux que les autres qui n’ont pas le même vécu. Je ne suis pas là pour préparer le CHAN, mais la phase finale de la CAN. C’est une question d’objectif. Nabil n’est pas au-dessus des autres. C’est mon avis. Moïse (Adilehou, ndlr) a ses qualités et ses défauts. Je le connais très bien. Il joue bien dans son club », a clarifié le patron du banc des Écureuils du Bénin.
Projet de Dussuyer à la CAN à 24 équipes
C’est pour la deuxième fois que le français Michel Dussuyer conduit les Écureuils du Bénin à une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football. Sauf que cette édition d’Égypte est une première pour le sélectionneur national comme pour tous les sélectionneurs du point de vue du nombre de nations participantes : 24 équipes nationales. Dans ce cadre, le sélectionneur des Écureuils du Bénin va à cette CAN avec un projet. « Je vais à la CAN avec un projet de jeu pour rivaliser avec les autres équipes. Nous avons une base solide », a déclaré Michel Dussuyer. Et pour y aboutir, il faut travailler dur. À ce propos, dix (10) Écureuils avec l’arrivée ce mercredi dans la soirée du capitaine Stéphane Sèssègnon, ont déjà répondu présents au regroupement du sélectionneur. « J’ai récupéré ceux qui étaient en fin de championnat pour un travail spécifique. Sèssègnon vient ce soir. », a indiqué Dussuyer. Il faut souligner que le sélectionneur des Écureuils du Bénin n’a pas apprécié le temps mis par la CAF pour informer la Fédération Béninoise de Football (FBF) de la suspension d’un troisième match du Capitaine des Écureuils à savoir le match d’entrée en lice de la compétition face au Ghana le 25 juin prochain, suite à un carton jaune et rouge reçu antérieurement par Stéphane Sèssègnon. « La CAF aurait pu nous le dire tôt… », a regretté Dussuyer.
Le cas Jonas Bidé
« Le cas Jonas Bidé est délicat. J’ai lu dans la presse ce qui est survenu. Il y a matière à prendre en compte les informations divulguées par la presse. Il revient à la Ligue et la FBF de prendre les décisions définitives. Moi, je n’étais pas là, j’ai demandé à la Fédération de faire ses enquêtes, j’ai écouté Jonas Bidé et j’attends. C’est un monsieur calme et qui a toujours montré une bonne attitude sur le banc de touche. Tout le monde connaît Jonas Bidé depuis. En attendant, je lui ai demandé de prendre recul avec la sélection en attendant les clarifications », a simplement commenté sobrement le sélectionneur des Écureuils du Bénin.
Soyez le premier a laisser un commentaire