Photo : Des déplacés kurdes bloqués à la frontière syro-irakienne, au point de passage de Semalka, à proximité de la ville de Derik, en Syrie, le 21 octobre 2019
Trahis par le retrait des soldats américains et affaiblis par l’offensive turque, les Kurdes de Syrie vont perdre le contrôle de leur région et voient leurs espérances d’autonomie réduites à néant. Ceci après l’accord turco-russe signé le mardi 22 octobre à Sotchi entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine pour le contrôle commun d’une large partie de la frontière turco-syrienne. Un « memorandum » qui entérine un retrait total des forces kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) jusqu’à 30 km de la frontière turque et le long des 440 km séparant le fleuve Euphrate de l’Irak.
Il convient de préciser que le texte prévoit également que Russes et Syriens œuvreront ensemble « pour faciliter le départ » de tous les combattants de la milice kurde et leur désarmement, scellant la perte de toute autonomie et de pouvoir pour les Kurdes, qui avaient joué un rôle majeur dans la lutte contre les jihadistes de l’organisation État islamique en Syrie.
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