Le préfet du département de l’Ouémé, Joachim Marie-Florès Vignon Apithy poursuit sa tournée statutaire comptant pour l’année 2019. Mais l’autorité départementale est restée dans les A. En effet, après les communes d’Adjohoun, d’Avrankou, des Aguégués respectivement les mercredi 23, jeudi 24 et vendredi 25 octobre, le patron des maires du département de l’Ouémé a mis le cap sur la commune d’Akpro-Missérété. Ce mardi 29 octobre, le maire Michel Minakpon Bahou et le conseil communal ainsi que la population d’Akpro-Missérété ont accueilli la délégation départementale et préfectorale. Le chef de l’Ouémé soutenu par les membres de la Conférence Administrative Départementale (CAD) et des cadres de la préfecture de Porto-Novo, est allé au contact non seulement des difficultés auxquelles la commune d’Akpro-Missérété et sa population sont confrontées, mais aussi et surtout de la gestion des investissements des fonds publics par l’État béninois. Des difficultés, il y en a beaucoup. C’est tout un essaim de problèmes qu’il y a dans la commune d’Akpro-Missérété. Faut-il dire que cette commune est la source de ses propres problèmes. En cause, deux principales raisons expliquent en résumé les problèmes que supporte le plus ancien des maires du Bénin. Michel Minakpon Bahou n’a pas voulu faire cas en exposant de façon générale, les problèmes de la commune d’Akpro-Missérété à son chef hiérarchique. Mais le maire n’a d’ailleurs rien à apprendre à ce dernier qui lui rappelle. « La commune d’Akpro-Missérété est enviée sur deux plans. », a soutenu le préfet du département de l’Ouémé. « Plan sécuritaire et Plan foncier », a indiqué Joachim Marie-Florès Vignon Apithy.
« Vous ne pouvez pas bloquer l’intérêt général de la population »
Un autre problème majeur freine le décollage du développement de la commune, carrefour entre le département de l’Ouémé et ceux du Plateau et du Zou. Il s’agit de la guerre politique ouverte au sein du conseil communal où la volonté de quelques conseillers, dont 9 tout particulièrement, est affichée pour destituer le chef du conseil communal. L’ancien député de la huitième législature, Michel Minakpon Bahou qui dirige la commune d’Akpro-Missérété depuis 17 ans s’en est confié à son patron. « C’est de bonne guerre. Du moment où vous êtes à la veille des élections communales, locales et municipales de 2020. », a d’abord mentionné le préfet. Mais il n’est pas d’accord de la manière dont cette guerre est menée par les opposants du maire. « Pour faire partir un maire, il faut respecter les textes. Au niveau de la tutelle, c’est le respect des textes, notamment ceux de la décentralisation. », a martelé Joachim Marie-Florès Vignon Apithy. « Nous œuvrons dans le sens du développement de la commune », a-t-il ajouté. « Vous ne pouvez pas être en train de faire de la politique et bloquer le développement de la commune. Vous ne pouvez pas bloquer l’intérêt général de la population. Je suis contre ça. », a clairement affirmé Joachim Marie-Florès Vignon Apithy. « Ce cas de figure m’embête pour évoluer sur la ligne de développement tracée par le chef de l’État béninois. », a relevé le représentant du président Patrice Talon dans le département de l’Ouémé avant de s’interroger. « Quand est-ce que vous allez laisser les guéguerres du couloir et avancer ? ». Le N°1 du département de l’Ouémé va persister sur quelque chose et mettre cela au clair dans l’esprit du conseil communal d’Akpro-Missérété. « C’est l’intérêt général qui prime sur vos divergences. », a signé Joachim Marie-Florès Vignon Apithy.
La sécurité de la population, notamment celle de la commune d’Akpro-Missérété est très chère pour l’autorité préfectorale. À cet effet, après avoir écouté et noté les préoccupations de la population sur la sécurité, le chef suprême des armées dans le département de l’Ouémé, a invité le Directeur Départemental de la Police Républicaine (DDPR) Ouémé, Gaudens Sègbo à prendre la parole. C’est le représentant de ce dernier qui n’est rien d’autre que son adjoint qui va valablement répondre et combler les attentes de la population. Alexis Azoua en appelle à la collaboration étroite de la population avec la Police Républicaine. « Nous sommes là pour vous. Je vous invite à collaborer avec nous. », a émis le commandant. Il est à signaler qu’après le DDPR-O, l’autorité préfectorale a aussi donné la parole à d’autres Directeurs Départementaux. À tout de rôle, chacun a apporté de la lumière aux points d’ombre de la population. Mais la tutelle va encore revenir sur la question de la sécurité qui lui tient tellement à cœur. Ainsi, le préfet va réinviter le Directeur Départemental Adjoint de la Police Républicaine (DDPR) Ouémé à rassurer la population et surtout à répondre au souhait d’un citoyen en mettant l’accent sur la volonté du chef de l’État béninois Patrice Talon de doter chaque arrondissement du pays de commissariat.
En cause, le citoyen de la commune d’Akpro-Missérété a souhaité la réactivation du poste avancé du commissariat d’Akpro-Missérété, à savoir le commissariat de l’arrondissement de Vakon. « La dotation d’un commissariat au profit de chaque arrondissement est un projet du gouvernement du président. », a d’entrée fait savoir le commandant Alexis Azoua. « Le ministre de l’Intérieur Sacca Lafia œuvre déjà pour la réalisation de ce projet. », a-t-il ajouté. Notons que le préfet marque une pause avec les communes en A. En vue, Joachim Marie-Florès Vignon Apithy et sa délégation départementale sont attendus dans la vallée de l’Ouémé, précisément dans la commune de Bonou ce mercredi 30 octobre.
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