Photo : Le ministre béninois de l’Eau et des Mines, Samou Séidou Adambi, à Cotonou, ce mardi 3 mars
Niamey a donné le top, Porto-Novo s’apprête et de la belle manière pour la concrétisation effective du projet pipeline Export Niger-Bénin. Après la constatation de l’arrivée d’une première série de 17.000 tonnes de tuyaux, matériels et équipements au Port Autonome de Cotonou (PAC) la semaine dernière, les préparations se poursuivent du côté de Porto-Novo. Dans ce contexte, le ministre béninois de l’Eau et des Mines, Samou Séidou Adambi, a rencontré les autorités communales et départementales les plus concernées par cet important ouvrage créatif d’emplois sur le territoire béninois. Ce mardi 3 mars donc, ils étaient 17 maires qui ont répondu aux côtés de 5 préfets venus des départements de l’Alibori, du Borgou, des Collines, de l’Ouémé, et du Plateau, présent à l’appel de l’autorité gouvernementale. Ce sont les départements qui recevront le passage des 675 km sur la terre béninoise de l’ouvrage du pipeline international long de 2000 km reliant le Niger par Agadem à ses champs pétroliers à la côte du Bénin via Sèmè-Podji. La rencontre s’est déroulée à l’INFOSEC de Cotonou avec pour objectif, deux points principaux :
- avoir un aperçu du projet ; et
- s’approprier la loi relative au projet.
C’est donc une rencontre d’information et de sensibilisation au cours de laquelle le représentant du gouvernement du président Patrice Talon, a mis un accent particulier sur l’implication et le rôle des autorités communales et départementales. Ceci, notamment dans la procédure d’expropriation des terrains nécessaires au projet, mais aussi la mise à disposition de ces terrains à titre temporaire pour les aires de stockage et de base-vie durant le chantier. « Les opérations de déchargement sont en cours et il est urgent de procéder à leur cheminement sur les sites de stockage prévus. », a informé le ministre béninois de l’Eau et des Mines, Samou Séidou Adambi. C’est également une rencontre qui donne le signal du démarrage des travaux du côté de Porto-Novo. Il urge de rappeler qu’il y a bientôt deux ans, le protocole d’accord avec la République du Niger et le Bénin a été signé, soit le 27 avril 2018. À noter que les travaux de cette construction du Pipeline Niger-Bénin vont coûter 5 milliards de dollars et devraient durer 24 mois. Ces travaux seront réalisés par la Société Pétrolière Nationale Chinoise ou la China National Petroleum Corporation (CNPC) Ltd.
Les réformes engagées par Patrice Talon rassurent les investisseurs internationaux
Il convient de retenir que le projet du pipeline Niger-Bénin a été préféré à l’oléoduc initialement prévu pour relier les puits d’Agadem au port de Kribi au Cameroun, via le Tchad, aussi pays producteur de pétrole. Quand bien même que ce linéaire est direct et à un coût inférieur de celui reliant Sèmè-Podji au Bénin, il n’a pas eu l’approbation de la partie chinoise. Et cela a bien une raison : la paix, la sécurité et la stabilité politique qui règnent au Bénin, synonymes des réformes engagées par le locataire de la Marina, à Cotonou, capitale économique du pays. Soulignons que cette infrastructure, qui représente une grande nécessité pour le Niger au regard de sa volonté de quintupler sa production de l’or noir d’ici 2021, est en train de connaître sa concrétisation grâce au choix de la CNPC porté sur le pays de Patrice Talon. Pour Niamey, c’est « un projet structurant et porteur d’espoir pour les Nigériens », car les 20 000 barils par jour depuis 2011 vont passer à 100 000 barils, voire plus (110 000). Du côté de Porto-Novo, une fois cette construction totale finalisée, cela va générer dans le transport, trois cent mille (300 000) tonnes de marchandise au Port Autonome de Cotonou (PAC). Notons que le coût global de sa réalisation au Bénin est de 608 milliards de francs CFA entièrement financé par la société West Africain Oïl Pipeline Company SA (WAPCO-Benin).
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