La Presse. Ceux qui en connaissent la vraie valeur disent qu’elle est le premier Pouvoir. Mais les normes éditées au plan mondial la classe comme étant le quatrième. Son importance dans le développement de la Nation fait qu’elle mérite respect et considération. Ce nouveau numéro de Différemment intervient dans un mois très particulièrement douloureux pour les professionnels des médias béninois.
Le monde des médias, de l’information reste et demeure un secteur puissant, car « qui a l’information, a le pouvoir ». Avec la modernité et les progrès technologiques, il a gagné en efficacité et en performance. On lui fait recours dans tous les projets de développement. Du coup, les acteurs de ce secteur sont adulés et parfois craints car ils se positionnent dans la société comme des éveilleurs de conscience, des éducateurs. C’est un motif de fierté, qui loin de le favoriser, crée une attirance qui lui est de plus en plus nuisible. En effet, la profession de journaliste ou les métiers du secteur de l’information sont de plus en plus envahis par des aventuriers des temps modernes qui pensent y faire leur « faro faro » en méconnaissance totale des règles qui régissent la profession. On les voit déambuler sur les sites des manifestations publiques jouant aux grands journalistes. Stylo en main, cartables sous l’aisselle comme de jeunes étudiants dépaysés. Ils n’ont qu’une seule obsession : guetter les communiqués finaux, que dis-je, les moments de plaisir qui suivent les fins de manifestation. Tels des prédateurs à l’affût de leurs proies, ces aventuriers des temps modernes se jettent sur le cocktail auquel ils ne sont nullement conviés, s’arrachant les meilleurs morceaux de viande par-ci, des bouteilles de bière par là. Le journaliste très adulé, qui est mangé des yeux, le voilà à l’épreuve de ses instincts grégaires qui ne l’auréolent que d’une couronne de ronces. Pour la bouffe, c’est peu dire ! Je ne voudrais pas poursuivre la description d’une gloutonnerie « journalistique » décevante. Mais j’en viens à pire encore.
Pire encore
Pire encore, c’est cette cohorte de personnes qui envahissent parfois les autorités à la fin d’une manifestation. Tel un essaim d’abeilles, ce groupe de journalistes suit l’autorité jusqu’à sa voiture arguant l’initiative d’une interview pour complément d’informations. Faux et archi faux ! L’unique et cynique objectif, c’est de lui faire la poche, héritée de quelques billets de banque dont le partage va encore créer des conflits inutiles. Ainsi, cette race de journalistes s’offre en spectacle, un spectacle déshonorant qui présente le journaliste comme un crève-la-faim, un mendiant, un nécessiteux éhonté. La dignité ayant déserté le forum, les professionnels des médias encore vertueux s’en trouvent très mal à l’aise. Les multiples actions de sensibilisation ont jusque-là échoué devant leur hargne de s’avilir, de poursuivre leur sale besogne. Les plaies de notre profession sont grandes, béantes et puantes. L’honnêteté intellectuelle nous oblige à en parler pour pouvoir crever l’abcès et cicatriser les césures. Mais y arriverons-nous jamais ? On a des raisons d’être pessimiste ! Car il y a l’autre formule détenue par les responsables d’organes de presse : « j’ai un dossier sur vous » … le chantage !
Où est le professionnalisme ?
C’est l’autre paire de manche de la deuxième face de la profession des médias de nos jours. C’est déjà bien que le journaliste fasse des investigations. Mais cela justifie-t-il que le professionnel des médias agite la découverte d’un impair ou d’un manquement aux normes sociales, financières ou autres pour mettre la pression et exiger des pots-de-vin pour couver le mal ? Où est le professionnalisme ? Où est l’éthique ? Face à autant de dérives, votre organe de presse voudrait oser marcher sur le chemin de l’information qui fait la différence au Bénin. Ceci, afin de faire la différence pour redorer le blason de la profession aux côtés des vrais professionnels épris de déontologie et d’éthique. C’est ambitieux ! Voilà pourquoi il s’est donné le nom « DIFFÉRENCE Info ». Le respect des normes de déontologie et d’éthique est et sera toujours son bréviaire ; il va informer ; juste informer utilement en faveur du développement de la cité et la correction des mœurs. Il va également communiquer avec des structures sur des bases claires et bien définies ; des bases qui ne l’envoie pas dans le décor contraignant des compromissions. Avec vous chers lecteurs du Bénin et du monde, il prend le pari. Soutenez-le sur cette voie noble ! Inutile de vous rappeler qu’« il sera ensemble avec les siens, mais différemment ! ». Ainsi soit-il ! Pourquoi le mois de juillet est, un mois, très particulièrement douloureux pour les professionnels des médias béninois ? Eh bien, pour en savoir plus, rendez-vous le jeudi 29 juillet prochain. Un rendez-vous bien mémorable à ne rater surtout sous aucun prétexte.
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