Photo : Siège de la CRIET, à Porto-Novo
À partir de ce jour, il est désormais l’ex-N°1 de la Direction d’Émigration et d’Immigration (DEI). Le haut gradé de la police béninoise, le commissaire divisionnaire, Florent Agbo, passera une partie de sa vie sur la terre en prison. C’est l’essentiel à retenir de l’audience de ce lundi 7 mars, à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) à Porto-Novo, dans l’affaire des faux passeports. La Cour de la capitale béninoise a condamné l’ex-patron des services de l’immigration, à dix (10) ans d’emprisonnement ferme et cinq (05) millions de Francs CFA d’amende, lui reprochant l’ « abus de fonction ». Cette accusation intervient dans l’affaire dite « délivrance frauduleuse de passeports à des étrangers », à savoir principalement six (06) étrangers d’origines camerounaises. Au moment des faits, qui ont coûté la plus lourde peine de prison au cadre de la sécurité publique béninoise, Florent Agbo aurait permis à ces étrangers de bénéficier des passeports béninois illégalement délivrés.
10 ans d’interdiction de séjour et expulsion
Quant à ces six personnes camerounaises, elles sont condamnées à trois (03) ans d’emprisonnement ferme avec dix (10) ans d’interdiction de séjour sur le territoire béninois. La CRIET exige leur expulsion dans les secondes qui vont suivre la purge de leur peine. Rappelons que cette affaire de « délivrance frauduleuse de passeports à des étrangers » a éclaboussé toute la DEI en fin de 2021 suite à l’interpellation des six (06) camerounais, détenteurs de passeports béninois à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin (CBG) de Cotonou. Ces faux béninois en partance, en décembre dernier, pour l’Équateur et l’Amérique du Sud.
La décision de la CRIET n’est pas restée sans réactions. « C’est du copier-coller des réquisitions du ministère public, les juges de la CRIET le suivent à la lettre. », a commenté Me Elvis Didè, un des avocats de l’ancien patron d’Émigration et d’Immigration. À noter qu’au rang des vingt-deux (22) prévenus, majoritairement agent de police en fonction, dix (10) ont été relaxés et douze (12) sont envoyés derrière les barreaux. Aucune action d’injecter appel de la décision de la Cour de Porto-Novo, pour l’heure, n’a été manifestée du côté des avocats.
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