Photo : Jean-Luc Mélenchon, votant au deuxième tour de l’élection présidentielle, le dimanche 24 avril
C’est un premier petit pas vers l’union, ce jour, pour l’animation politique en France. Ce jeudi 28 avril, La France Insoumise (LFI), dirigé par Jean-Luc Mélenchon, et Génération.s fondé en 2017 par Benoît Hamon, ont annoncé un accord en vue des élections législatives « pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale ». « Les 12 et 19 juin, par leurs votes, nous proposons aux françaises et aux français de mettre en place un gouvernement de rassemblement dirigé par Jean-Luc Mélenchon pour appliquer notre programme. », écrivent les deux partis dans un communiqué cosigné. Le parti de Jean-Luc Mélenchon, qui cherche à rassembler la gauche (PS, EELV, PCF…) autour d’un projet commun avant ce scrutin, signe donc une modeste mais première victoire. Certes, le parti Génération.s, fondé par l’ex-ministre socialiste Benoît Hamon après sa défaite à la présidentielle de 2017, n’est représenté que par un seul député à l’Assemblée nationale, mais il dame le pion aux plus grandes forces de gauche sur le chemin du rassemblement.
Un accord peu contraignant
La jeune formation politique est membre du Pôle Ecologiste qui soutenait le candidat écologiste Yannick Jadot à la présidentielle d’avril 2022. Avant le premier tour, elle avait pourtant suspendu ses adhérents ayant signé un appel à voter Jean-Luc Mélenchon pour faire barrage à Marine Le Pen. Dans leur communiqué, La France Insoumise et Génération.s vantent des « objectifs programmatiques communs », parmi lesquels la hausse du SMIC à 1400 euros, le retour à la retraite à 60 ans pour toutes et tous, la garantie d’autonomie pour les jeunes, le blocage des prix sur les produits de première nécessité et l’éradication de la pauvreté. « Nous sommes favorables à l’instauration d’une 6ème République pour en finir avec le présidentialisme et introduire des droits nouveaux, notamment le référendum d’initiative citoyenne. », ajoutent-ils.
Malgré ces idées communes, le communiqué ne fait état d’aucun engagement sur le partage des circonscriptions, habituel point d’achoppement de ce type d’accord. « Nous voulons faire élire des députés dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale. », écrivent simplement les deux partis. Une première date potentielle est évoquée pour lancer une campagne commune à gauche. « Nous appelons les autres formations politiques à s’inscrire le plus rapidement possible dans ce rassemblement afin de pouvoir rentrer immédiatement en campagne. En finalisant cet élargissement d’ici la fin de la semaine, nous pourrions tenir un évènement commun de lancement le samedi 7 mai. », suggèrent les deux formations politiques. Une date ne relevant pas du hasard, La France Insoumise ayant déjà annoncé, quoi qu’il advienne, le lancement de sa campagne et l’investiture de ses candidats ce jour-là en Seine-Saint-Denis.
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