Photo : Le président béninois, Patrice Talon, à Cotonou, mardi 26 avril
Sans ambages, la réponse devrait être oui. Écoutons d’abord le chef de l’État béninois, Patrice Talon, dans l’extrait ci-dessous.
C’était la semaine dernière, lors du dialogue social gouvernement – partenaires sociaux et patronats interprofessionnels, au Palais de La Marina, à Cotonou, la capitale économique du Bénin. En suivant le chef de l’État, il est clair que son attachement à la santé de ses compatriotes, n’est plus à démontrer. Mais le président Patrice Talon doit prouver cela aux patients souffrant du cancer qui l’ont aussi suivi avec beaucoup d’attention. Il urge notamment que le père de la Nation écoute leur pardon pour la poursuite de la construction du Centre de Radiothérapie d’Abomey-Calavi (CRAC) suspendu depuis six ans. Les béninois n’ont pas manqué le grand rendez-vous du mardi 26 avril dernier. Le chef l’État était l’hôte vedette des syndicalistes à une rencontre bien spéciale où, seul devant les défenseurs des droits des travailleurs béninois, il a parlé avec cœur à cœur ouvert des sujets sociaux du pays. Oui ! Patrice Talon a le don de la logique et du raisonnement, deux qualités intrinsèques qui l’amènent à dominer les situations pour rester maître du jeu comme il l’a été en fin d’avril dernier. S’il y a des sujets sur lesquels l’homme des réformes a été catégorique, ce sont notamment les questions du relèvement du SMIG ; la mise en œuvre du volet assurance maladie de ARCH et bien d’autres.
« Parmi les cancers, les plus fréquents sont ceux qui touchent nos femmes, nos mères, nos épouses. Le fardeau est lourd. Il est normal que le gouvernement oppose une riposte… »
En écoutant Patrice Talon, son souci majeur est justement l’essentiel à faire pour améliorer le bien-être de ses compatriotes. Alors, il y a nécessité de continuer sur cette voie d’homme qui joint l’acte à la parole. « Parmi les cancers, les plus fréquents sont ceux qui touchent nos femmes, nos mères, nos épouses. Le fardeau est lourd. Il est normal que le gouvernement oppose une riposte. La chirurgie et la chimiothérapie, ajoutées à la radiothérapie font partie des trois disciplines qui prennent en charge le cancer. Les deux premières se font au Bénin. C’est seulement la radiothérapie qui est le dernier maillon que nous n’avons pas encore. C’est un outil indispensable. Elle guérit à 60-70% le cancer ». C’est bien par ces mots, la mort dans l’âme d’un médecin cancérologue, que la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE » aimeraient humblement inviter le président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement, Chef suprême des Armées, Chef suprême de la Police Républicaine, Premier Magistrat, à écouter et accepter le cri de cœur accompagné d’un pardon les deux genoux à terre de ces cancéreux, en faisant aboutir la construction du Centre de Radiothérapie d’Abomey-Calavi (CRAC).
Économie pour le pays
Fait d’une réalité ce projet CRAC, soulagerait non seulement la population, mais aussi va surtout considérablement réduire les évacuations sanitaires dont le coût prohibitif annuel dépasse six milliards de FCFA pour la prise en charge des cancers. Le Bénin ferait également d’économie, car toute maladie confondue, les évacuations sanitaires coûtent globalement 15 milliards de FCFA à l’État dont six milliards pour le cancer. Si ce projet n’arrivait pas à terme, ce serait un désespoir pour les patients et surtout pour nos mamans, nos épouses, nos sœurs, nos filles et j’en passe. Les patients souffrant du Cancer gardent toujours espoir. Un tour au Centre d’Oncologie de Cotonou suffit largement pour comprendre la peine de ceux présents pour faire un traitement. Sur trois patients, deux doivent mobiliser les moyens pour aller faire la radiothérapie au Mali. Et pour cause, le Bénin ne dispose qu’un seul et unique radiothérapeute pour 52% de sa population. Il y a de quoi faire aboutir ce projet pour soulager la population et réduire les évacuations sanitaires.
Le Centre de Radiothérapie d’Abomey-Calavi en question…
Il y a exactement six ans, le projet de la construction du Centre de Radiothérapie d’Abomey-Calavi (CRAC) est stoppé, soit le samedi 30 juillet 2016. Faut-il le rappeler, le Bénin est bien l’un des premiers pays en Afrique francophone à se lancer dans la course pour la radiothérapie. Alors, en 2012, le jeudi 8 novembre, plus précisément, un comité national fut créé. Ce comité avait pour mission d’élaborer l’étude de faisabilité de la création d’un Centre de Radiothérapie et de médecine nucléaire au Bénin. Eh bien, au cours du Conseil des Ministres du mercredi 5 juin 2013, le gouvernement a décidé de sa construction. Ensuite, soit environ un an après, le jeudi 29 mai 2014, les documents de l’étude de faisabilité ont été adoptés. Du coup, le projet de création de l’Unité de Radiothérapie (PUR) a été inscrit au Programme d’Investissement Public (PIP) 2015-2017. Et lors de la Table ronde de Paris, en juin 2014, ce PIP a été soumis aux bailleurs de fonds. Et voici l’occasion d’entrer en jeu du Groupe UNTEC. Un groupe européen spécialisé dans la construction et la gestion des centres de radiothérapie en Europe. Tout évolue bien, puisque le mardi 31 mars 2015, le mémorandum d’entente entre le Bénin et son partenaire européen a été signé.
La lourdeur administrative
UNTEC accepte donc de construire en moins d’un an, soit neuf (9) mois, en préfinancement et d’être remboursé à la réception des ouvrages. Pour non-respect des délais prévus dans le mémorandum, bonjour le retard dans la signature du contrat de marché de construction. Et qu’est-ce qui pourrait expliquer cela ? La lourdeur administrative est tout de suite vue par quelques acteurs. Le mercredi 11 octobre 2017, invité sur la radio privée Océan Fm, André Dansou, collaborateur de la Société UNTEC, expliquait : « Sous 45 jours, le contrat devrait être signé. Les choses ont commencé par-là. Ça n’a pas été respecté. Il a fallu presque 4 mois pour la signature. Pendant ce moment, les études techniques étaient déjà faites. Mais nous ne pourrions avancer sans que le contrat ne soit valable. On était obligé de les attendre pour un projet censé s’achever fin janvier 2016 ». Et du côté du gouvernement béninois, que peut-on savoir ? Pour le moment, les patients souffrant du cancer lèvent leurs yeux vers le père de la Nation, Patrice Talon, de lui viendra le secours. Envers les députés, ces patients souffrants expriment toutes leurs gratitudes. Car le vendredi 15 septembre 2017, ces députés votaient la loi portant sûreté radiologique et sécurité nucléaire en République du Bénin.
Écouter les partenaires
Et pour ces cancéreux, un obstacle venait enfin d’être levé. Selon eux, l’espoir renaît progressivement. Ils ne cessent de remercier les députés et le président de la République. Du chef de la Rupture, les cancéreux attendent toujours la promulgation de la loi. Par ailleurs, ils plaident auprès du pilote du Nouveau Départ qu’il puisse user de son art de négociateur pour, dans la mesure du possible, pourquoi pas, prendre langue avec les partenaires pour que le projet redémarre. Sur le site à Abomey-Calavi, les bétons coulés pour la construction du centre de radiothérapie et de médecine nucléaire sont dans une fosse et ne connaissent aucun changement. Les deux bétonnières sont exposées aux intempéries sur un chantier visiblement herbeux. Les gardiens sont bien obligés d’y cultiver des vivriers pour maintenir quelques espaces propres. « On essaie de nettoyer. Mais quelques jours après, on a comme l’impression que rien n’a été fait. », se désole Aboubacar, le gardien des lieux. Il doit bien continuer cette corvée, jusqu’à ce que les travaux reprennent. Et le peuple béninois en particulier les patients souffrant du cancer comptent bien sur la bienveillance du développeur-né, Patrice Talon. Vivement que le visionnaire du « Bénin Révélé » réagisse à cette demande du pardon de ces concitoyens bien mourants.
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