Photo : Les images des violences, à Paris, ce dimanche 1er mai
La fête du travail, ce dimanche 1er mai, en France, a rappelé un constant triste événement du mercredi 1er mai 2019 au Bénin. La capitale économique du pays était l’objet de violences et dégradations des manifestants politiques. C’est le cas, hier, en France, mais seulement avec une différence des manifestants travailleurs dans les rues de Paris. Dans la capitale française, ce 1er mai, des devantures de restaurants, de banques et d’assurances ont été prises pour cible en marge du défilé de la fête du Travail, notamment boulevard Voltaire. Vitrines cassées, incendies… Il faut simplement dire que la manifestation parisienne de ce dimanche 1er mai, à l’occasion de la fête du travail, a été le théâtre de nombreuses dégradations sur les commerces et dans les rues. Les accrochages ont commencé dès le début des rassemblements, entre policiers et groupes de personnes vêtues de noir. Selon des vidéos de ces tensions importantes, des dizaines de personnes habillées de noir s’écartent d’un feu allumé en pleine rue. « Plusieurs dégradations de commerces (McDo, banques, assurances). Feux allumés dans les rues. », montrent-elles.
Un pompier frappé
Une autre vidéo de ce même McDonald’s, boulevard Voltaire, qui est pris pour cible par une dizaine d’individus. L’un d’entre eux tente de casser les vitres avec une chaise, tandis qu’un autre demande aux passants d’arrêter de filmer. Boulevard Voltaire toujours, d’autres images montrent également de personnes tentant de détruire des vitrines, d’un côté d’une banque, de l’autre d’une agence d’intérim. Par ailleurs, un pompier de Paris aurait été « frappé par un manifestant », selon Grégory Allione du syndicat FNSPF (Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France). Des vidéos sur les réseaux sociaux, montrent une femme bousculant le soldat du feu pour l’empêcher d’éteindre un incendie, avant de lui taper sur le casque à deux reprises. Cet acte aurait « empêch(é) l’unité de secours engagée d’éteindre l’incendie pour protéger les riverains et les biens. Qu’il soit repéré et puni. », réclame Grégory Allione. La préfecture de police a réagi sur Twitter. Elle « condamne fermement la scandaleuse attaque dont ont été victimes les pompiers de Paris ». Ces derniers ont également dénoncé « la sauvagerie » de cette « agression ». La femme soupçonnée d’avoir frappé le pompier a été interpellée.
« Inacceptables »
Le ministre français de l’Intérieur a rapidement condamné ces violences. « Des casseurs viennent perturber les manifestations du 1er mai notamment à Paris, en commettant des violences inacceptables. Je suis cela avec attention. Plein soutien aux policiers et gendarmes mobilisés, garants de la liberté de manifester et de l’ordre public. », a écrit Gérald Darmanin sur Twitter. Il a précisé plus tard que 54 personnes avaient été interpellées. De son côté, le leader de La France Insoumise (LFI) qui était présent dans la manifestation, a regretté ces dégradations. « Les violences parasites du 1er-mai invisibilisent la marche des syndicats et servent la propagande à nos pires adversaires. Ras le bol. », a regretté Jean-Luc Mélenchon sur Twitter. Il dénonce l’inaction de la préfecture, « incapable de garantir le droit de manifester en paix » selon lui. Dans une intervention, Gérald Darmanin n’a pas manqué de tacler celui qui est arrivé troisième de la présidentielle française d’avril 2022. « Monsieur Mélenchon tient un double discours : à l’Assemblée nationale, il refuse de donner des moyens supplémentaires aux policiers pour lutter contre les casseurs et veut même les désarmer. Au lieu de s’en prendre aux fonctionnaires de la République, il devrait les soutenir ! », a-t-il déclaré, qualifiant Jean-Luc Mélenchon de « pompier-pyromane ».
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