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France : Entre engueulades et arguments, voici l’exhortation de la NUPES à l’endroit des jeunes électeurs au second tour des législatives demain

Photo : Le leader de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon


Le leader de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, et plusieurs cadres de la Nouvelle union des gauches ont passé l’entre-deux-tours à essayer de mobiliser les plus jeunes électeurs. « Si vous faites rien, ne venez pas chouiner après ». Voilà en substance le message qu’essaient de faire passer Jean-Luc Mélenchon et ses troupes aux jeunes électeurs avant le second tour des élections législatives, de demain, dimanche 19 juin. Avec plus ou moins de subtilité, et plus ou moins d’agacement. Et pour cause, la jeunesse, l’un des cœurs de cible de la NUPES et de la gauche, ne s’est pas déplacée aux urnes lors du premier tour des élections législatives. Les chiffres sont éloquents : 70% des français de moins de 35 ans ont boudé ce rendez-vous démocratique, contre 52,49% de la population globale. Rageant, pour les gauches, quand on sait que cette tranche d’âge est la plus favorable à leurs propositions et à leurs combats. Alors pendant l’entre-deux-tours, Sandrine Rousseau, Jean-Luc Mélenchon ou Adrien Quatennens ont passé leur temps à marteler un mot d’ordre : « Bougez-vous ».

« Vous avez vu le nombre de ceux qui n’ont pas été voté ? C’est pas sérieux quoi… moi, je m’épluche la vie pour supprimer parcoursup donc faut qu’ils viennent donner le coup de main. »

Jean-Luc Mélenchon

C’était, en tout cas, celui du chef de file de cette coalition de l’opposition française, mardi 14 juin, à Toulouse, à l’issue de son dernier meeting de campagne. Interrogé par une équipe de l’émission Quotidien juste après avoir quitté la scène, le tribun de 70 ans n’a pas mâché ses mots à l’égard de cette génération éloignée des urnes. « Il y a de quoi être en colère. », estime Jean-Luc Mélenchon dans cet extrait diffusé, mercredi 15 juin, sur les réseaux sociaux et largement partagé depuis. « Vous avez vu le nombre de ceux qui n’ont pas été voté ? C’est pas sérieux quoi… moi, je m’épluche la vie pour supprimer parcoursup donc faut qu’ils viennent donner le coup de main. », a-t-il expliqué, avant d’insister, toujours à l’adresse des jeunes. « Mais bouge-toi mon pote, fait quelque chose à part pleurnicher ou rester à la maison. », a lancé Jean-Luc Mélenchon.

Rebelote le lendemain, sur France Bleu ou sur BFMTV, hier, vendredi 17 juin, à quelques heures de la fin de la campagne. Le « candidat » à la fonction de Premier ministre s’en prend à ceux qui « viennent pleurer » dans son bureau sans se déplacer pour les élections, tout en les exhortant à se saisir de cette « dignité du citoyen ». Et cette stratégie de l’engueulade est manifestement assumée. « Je fais la grosse voix pour dire, c’est bon à la fin, occupez vous de vos affaires : votez. », expliquait Mélenchon jeudi, dans l’émission « Ma France » de Wendy Bouchard. Efficace ?

« Allô les jeunes ? »

Adrien Quatennens

Avant lui, c’est Sandrine Rousseau qui avait du mal à cacher sa déception face à la démobilisation de la jeunesse. « Soyons honnêtes, c’est un peu pour vous qu’on fait de la politique là et qu’on veut changer le monde’ », a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux, dès le lendemain du premier tour alors que s’affinait une abstention record pour les plus jeunes électeurs. Un message massivement relayé sur les réseaux sociaux, notamment par des responsables ou des candidats de la NUPES. D’autres, à l’image d’Adrien Quatennens jouent une musique quelque peu différente. Avec ses graphiques, le lieutenant de Mélenchon l’assure, si les jeunes vont voter dimanche, « Macron perd ». « Allô les jeunes ? », écrit-il sur Twitter avant d’égrainer les propositions : « Cinq minutes de votre temps dimanche pour obtenir l’allocation d’autonomie jeunesse à 1063 euros, la fin de parcourssup, l’augmentation du SMIC et la planification écologique, ça vaut le coût non ? »

Un ton différent pour le même objectif : ramener la jeunesse dans les bureaux de vote. Toujours dans cette optique, Jean-Luc Mélenchon a passé une heure et demie, jeudi, à répondre à des questions d’internautes sur Tiktok et Twitch. L’occasion d’engueuler une dernière fois ses potentiels électeurs et de rappeler qu’il souhaite rendre le vote obligatoire.

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