Photo : Les présidents, français Emmanuel Macron, et béninois Patrice Talon, à Cotonou, le mercredi 27 juillet
Depuis quelques mois, le Bénin est sur la liste des ennemis de la paix dans la sous-région Ouest-africaine. Le pays est plusieurs fois frappé par des attaques terroristes sans pitié, lui faisant perdre beaucoup de ses soldats qui ont prêté le serment de défendre tout le territoire national contre vents et marées. Mais à l’épreuve face aux terroristes, l’infériorité numérique macabre après un bon nombre d’attaques, notamment au Nord du Bénin, a jeté les projecteurs sur les moyens militaires dont dispose le pays. Allant du matériel à la formation des hommes en uniforme, accompagner le gouvernement béninois dans cette lutte sur le plan sécuritaire, s’avère ultime. Un pays, une puissance mondiale, vient d’ouvrir ses bras aux autorités de Porto-Novo.
L’assurance de la France
Paris n’est pas indifférente de la situation sécuritaire que traversent certaines capitales subsahariennes. Ainsi, dans l’agenda du président français, Emmanuel Macron, pour sa mini-tournée en Afrique au Sud du Sahara, entamée le lundi 25 juillet, la sécurité a pris une bonne place. Lors de sa deuxième étape du Bénin, ce mercredi 27 juillet, après celle du Cameroun, le locataire de l’Élysée a fait savoir que notre pays peut compter sur la France pour résoudre l’équation à plusieurs inconnus des attaques terroristes qui le déstabilisent depuis quelques mois, le Bénin. C’est l’assurance du chef de l’État français au cours d’un point de presse conjoint tenu au Palais de La Marina, ce mercredi, avant de s’envoler pour la Guinée-Bissau, troisième et dernière étape de son périple.
Dans la capitale économique béninoise, Cotonou, Emmanuel Macron qui effectue ce voyage officiel en Afrique depuis sa réélection, il y a trois mois, avait à ses côtés Patrice Talon face aux défenseurs du quatrième Pouvoir au Bénin. À la question sécuritaire au niveau des frontières de notre pays, l’invité n’a pas placé un mot sans avoir rendu un hommage aux soldats béninois tombés les armes à la main. Dans la réponse de celui qui a été réélu à 58,5% des français, il a rassuré le peuple béninois. « La France est prête à accompagner le Bénin dans la lutte contre les attaques terroristes si le besoin se fait sentir par le président béninois. », a déclaré Emmanuel Macron. « La France sera toujours aux côtés des autorités béninoises pour faire face à cette menace. Elle le sera, en répondant à vos demandes. », a-t-il poursuivi.
1 Corinthiens 10 : 23
À entendre le dirigeant français, dans cet accompagnement, le Bénin va bénéficier des équipements à l’image des gilets pare-balles, des pick-up et autres matériels militaires. La France a aussi exprimé sa disponibilité à offrir au Bénin de l’armement un peu plus lourd. Mais le président béninois doit faire attention et aussi d’une grande preuve de prudence, surtout sans aucune perplexité. En effet, « tout est permis, mais tout n’est pas utile », enseigne la Bible dans 1 Corinthiens 10 : 23. Comme l’a bien placé Emmanuel Macron, « si le besoin se fait sentir par le président béninois », il est permis à Patrice Talon d’accepter l’accompagnement de la France pour lutter contre le terrorisme. Mais cet accompagnement est-il utile ? Que cette question trouve réponse dans la tête de l’homme fort de Porto-Novo avant toute décision à ce brûlant sujet.
Le cas de Bamako…
Plus besoin de rappeler que le Bénin n’est pas la seule ou première cible des terroristes en Afrique subsaharienne. Non. Il y en a bien souffrant du mauvais traitement des actes terroristes dans la sous-région Ouest-africaine. Le cas Bamako est un exemple tangible qui doit renforcer la réflexion de Porto-Novo en ce qui concerne la coopération militaire entre le Bénin et la France. Il y a un adage populaire dans la capitale béninoise : « ehinkule la n’wo ka tun s’omo loruko » qui dit littéralement : « c’est dans l’arrière-cour qu’on regarde avant de prénommer l’enfant ». Ce qui invite le gouvernement du président Patrice Talon à regarder dans le rétroviseur de l’accompagnement militaire de la France au Mali. Toute aide est la bienvenue, en occurrence celle sécuritaire ne pose aucun problème. Mais il s’agit de l’acteur : la France. Son intervention ailleurs sur le continent, notamment dans notre sous-région, au Burkina-Faso, au Mali, au Niger, et autres, a-t-elle permis à ces pays de vaincre l’ennemi de la paix et la quiétude ? Où en sont ces pays dans la lutte contre le terrorisme ? C’est bien à ces questions que la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », souhaitent avoir une réponse du côté de l’État du Bénin. So be carefully !
Soyez le premier a laisser un commentaire