Photo : La Première ministre française, Élisabeth Borne, à Paris, ce mercredi 14 septembre
En France, la hausse des prix de l’électricité et du gaz est limitée à 15% en 2023. C’est l’essentiel à retenir de l’annonce faite par Élisabeth Borne, ce mercredi 14 septembre. Selon la Première ministre française, cela correspond à une augmentation de 25 euros par mois sur la facture du gaz et 20 euros par mois pour l’électricité, au lieu de 180 euros par mois sans bouclier tarifaire. Le matin même, le gestionnaire du Réseau de Transport d’Électricité (RTE) a estimé que « le risque de tension » sur le réseau électrique est « accru », mais reste « maîtrisable grâce à une forte mobilisation ». « Seules la sobriété et la solidarité européenne nous permettront d’éviter des coupures » en cas d’hiver particulièrement froid, abonde Élisabeth Borne. « Dans les scénarios les plus probables, si chacun prend ses responsabilités et fait preuve de la sobriété nécessaire, il n’y aura pas de coupure. », a-t-elle ajouté. « Très tôt, nous avons pris des mesures fortes pour protéger les Français. Mais chacun le sait, et il faut aussi le dire de manière transparente : ces mesures ont un coût pour nos finances publiques. », a expliqué la cheffe du gouvernement français pour justifier la hausse des tarifs.
Le bouclier tarifaire maintenu
Le bouclier tarifaire, déjà mis en place en 2022 et qui a permis de limiter la hausse des prix de l’électricité à 4%, continuera à s’appliquer l’an prochain. Mais les contribuables n’échapperont pas à la hausse des prix : + 15 % par mois à partir de janvier pour les ménages se chauffant au gaz et + 15 % à partir de février pour ceux à l’électricité. « Tous les ménages, les copropriétés, les logements sociaux, les petites entreprises et les plus petites communes », soit deux tiers des communes françaises selon elle, seront concernés. « L’écart ne sera pas reporté sur les factures en 2024 ou plus tard. Il sera pris en charge par l’état. », a assuré la Première ministre. Sans bouclier tarifaire, la hausse serait de l’ordre de 180 euros par mois. Le coût du nouveau bouclier tarifaire coûtera 16 milliards d’euros nets pour les finances publiques (dont 11 milliards pour le gaz) en 2023 tandis que le chèque énergie représente un coût de 1,8 milliard d’euros pour l’État français. Les ménages qui se chauffent au fioul ou au bois seront eux aidés par une enveloppe de 230 millions d’euros votée cet été.
Des chèques énergie pour 12 millions de français
L’augmentation, même limitée, n’en reste pas moins difficile à vivre pour les français et en particulier pour les plus modestes. Un chèque énergie de 100 ou 200 euros selon les revenus de chacun sera versé « d’ici la fin de l’année » pour les 12 millions de ménages les plus précaires. Il sera applicable quel que soit le mode de chauffage utilisé, fioul, gaz ou électricité. Ce chèque énergie représente un coût de 1,8 milliard d’euros pour le pays que dirige Emmanuel Macron depuis 2017. Le gouvernement lancera par ailleurs une campagne de communication, le lundi 10 octobre prochain, pour inciter aux économies d’énergie, avec le slogan « chaque geste compte ».
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