Ce jour, dimanche 11 décembre, la capsule Orion de la mission Artemis reviendra sur Terre après plus de trois semaines dans l’espace. Après plusieurs tentatives de lancements avortées, le premier volet de la mission Artemis parti mercredi 16 novembre dernier, pour un voyage autour de la Lune, est d’ores et déjà un succès. Les images envoyées par la capsule Orion, attendue ce dimanche soir sur le sol terrien, en témoignent avec éclat. Mais ses passagers n’ont pas encore livré le récit de leur voyage. Car si la capsule Orion s’est envolée avec 16 caméras pour diffuser son voyage autour de la Lune, trois mannequins ont également embarqué à bord de cette première mission inhabitée. Des mannequins partis avec de nombreux capteurs, afin d’imiter au mieux le corps des véritables astronautes sélectionnés pour l’exploration habitée d’Artemis 2, à l’horizon 2025.
L’objectif de ces mannequins, c’est bien de rapporter un maximum de données afin de protéger au maximum les astronautes dans l’espace et d’évaluer le plus précisément possible l’expérience humaine dans la capsule. Car oui, dans l’espace, les astronautes courent de nombreux risques, comme l’exposition aux radiations. « La mission principale d’Artemis 1 est de valider l’enveloppe de performance du système de transport de l’équipage qui servira de cheval de bataille pour les missions lunaires et martiennes de l’équipage. », avait déclaré Pat Troutman, concepteur et architecte au bureau de développement de l’architecture Moon to Mars de la NASA, avant le lancement de la mission.
Pour ce faire, le commandant « Moonikin Campos », le mannequin le plus complet pour ces essais, s’est équipé d’une combinaison spatiale d’astronaute qui sera celle dont s’équiperont les futurs passagers. « Moonikin Campos » rend hommage à Arturo Campos, ingénieur américain qui était en charge des systèmes électriques pour les missions Apollo. Ce mannequin est installé dans l’un des fauteuils de la capsule à l’identique d’un vrai astronaute. Mais lui en revanche est harnaché de capteurs électriques et enregistrera tout ce à quoi les astronautes pourront être confrontés. Mais « Moonikin-Campo » ne s’est pas envolé tout seul puisque deux autres petits mannequins l’accompagnent.
Cette fois-ci, il s’agit de « Helga et Zohar », toutes deux réalisés par l’Agence Spatiale Européenne (ESA). La petite particularité de ces mannequins est qu’ils sont dépourvus de membres, mais surtout qu’il s’agit de deux femmes. L’équipe allemande qui a réalisé ces deux passagères a voulu mesurer l’impact des radiations sur le corps féminin lors de cette première mission. Elles sont toutes les deux équipées de milliers de senseurs capables d’enregistrer toutes les radiations pendant le voyage, et de savoir quelles sont les zones du corps féminin les plus exposées. Cela permettra ainsi d’adapter au mieux les combinaisons et scaphandres des femmes qui graviteront autour de la Lune.
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