Photo : Le président français, Emmanuel Macron, et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Paris, le mercredi 8 février
Il continue de ne rien exclure par principe. Cela dit, le président français, Emmanuel Macron, n’envisage pas de livrer, à court terme, d’avions de combat à l’Ukraine comme le réclame pourtant Volodymr Zelensky. Le locataire de l’Élysée l’a affirmé très clairement au cours d’une conférence de presse dans la nuit de jeudi 9 à vendredi 10 février. « Ces appareils ne pourraient en aucun cas être livrés dans les semaines qui viennent. », a indiqué le chef de l’État français, depuis Bruxelles, à l’issue d’un Conseil européen auquel a participé son homologue ukrainien. « Ça ne correspond pas aujourd’hui aux besoins. », a-t-il justifié. Tout au long de sa tournée européenne mercredi et hier, jeudi, le président ukrainien a martelé que son pays avait besoin d’avions de chasse pour mettre fin à la guerre menée par la Russie. À ce stade, seul le Royaume-Uni a laissé entendre que cela pourrait être le cas. Mais à l’évidence, au regard du nécessaire temps de formation des pilotes ukrainiens, une telle livraison est presque inenvisageable avant l’été voire avant la fin 2023.
De l’armement pour résister « dans les prochaines semaines »
Le président français a assuré que sa « discussion très approfondie et très précise » avec Volodymyr Zelensky, mercredi, à Paris avait mis en lumière que la priorité devait être « de tout faire pour aider (l’Ukraine) à résister dans les prochaines semaines », et de « mener les opérations utiles au printemps-été si on veut pouvoir ensuite mener les actions diplomatiques en parallèle ». « Il est essentiel que les alliés privilégient les matériels qui sont les plus utiles et les plus rapides. », a ajouté Emmanuel Macron, estimant que les canons Caesar et le système de défense sol-air de moyenne portée MAMBA fournis par la France répondaient à ces critères. Il faut peut-être « intensifier » les livraisons des « éléments d’artillerie permettant de lancer des offensives terrestres ou de résister », a-t-il insisté, promettant d’y « travailler dans les prochains jours ».
Soyez le premier a laisser un commentaire