Photo : Le ministre béninois de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Dr Alassane Séïdou, en famille avec les participants, à Cotonou, ce mardi 28 février
Le Cameroun, la Guinée Équatoriale, le Gabon, le Ghana, le Nigeria, le Sao Tomé-et-Principe, le Togo et bien évidemment le Bénin, ces huit pays côtiers du Golfe de Guinée ont pour une capitale commune, Cotonou, dès ce jour. Motif ? D’abord, il faut dire que ce Golfe est un espace maritime situé à l’Ouest du continent africain dont les pays sont bordés par l’océan Atlantique. Les eaux du Golfe de Guinée abritent de nombreuses ressources. Ses réserves en pétrole lui permettent d’augmenter sa production et engendrent des flux importants, notamment reliés à l’axe maritime proche du Golfe, lui laissant l’espoir de devenir pas à pas, malgré les conflits et les pirates, un nouveau centre de gravité énergétique et donc stratégique.
Eh bien, c’est la sécurisation des espaces frontaliers qui a obligé le déplacement des experts venus de tous ces pays dans la capitale économique béninoise. Ce mardi 28 février, ils ont répondu présent à Azalaï Hôtel de La Plage de Cotonou, pour prendre part à un séminaire régional sur le thème : « Quelles formes de coopération pour la sécurisation des espaces frontaliers et la gestion de la mobilité pastorale dans le Nord des États du Golfe de Guinée ? ». La réponse à cette importante question sera trouvée au cours des deux jours que vont durer ces assises où les experts passeront en revue, les grands enjeux liés à la sécurité transfrontalière et à la mobilité pastorale. Ces derniers ne clôtureront pas les travaux dudit séminaire sans aborder les pistes de solutions pouvant aider à la prise de décisions concrètes et applicables par les gouvernants.
Les enjeux sécuritaires… un défi majeur
La ville phare du Bénin est donc le lieu idéal pour les huit pays d’échanger et de se concerter entre eux. Normalement les pays partageant en commun, certaines réalités sociales et culturelles dans le seul but de faire efficacement face aux enjeux sécuritaires qui, inutile de le rappeler, constituent un défi majeur dans les espaces frontaliers. La cérémonie d’ouverture officielle des travaux des assises de Cotonou, a été placée sous l’autorité gouvernementale du patron du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP). La personnalité béninoise a été soutenue au présidium par l’Ambassadrice de l’Union Européenne au Bénin, Sylvia Hartleif. À leurs côtés, ce matin, il faut noter la présence du Représentant de l’Ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin, Antoine De Kamp, et du Directeur Général de Promédiation.
Le moment le plus fort parmi les moments de différents discours, est celui au cours duquel le ministre béninois de l’Intérieur et de la Sécurité Publique a prononcé le discours d’ouverture officielle des travaux. « Le contexte particulier actuel, marqué par des incursions régulières de groupes armés terroristes dans plusieurs pays du Golfe de Guinée avec une volonté affichée de conquête de leurs côtes. », est le passage lu par Dr Alassane Séïdou, qui a retenu l’attention de tous les participants. Le seul collaborateur du président Patrice Talon, qui est à son quatrième poste ministériel sous la gouvernance de la Rupture et du Nouveau Départ depuis le mercredi 6 avril 2016, n’est pas allé par quatre chemins pour exhorter les participants à « faire montre d’innovation, d’ingéniosité et de productivité ». L’objectif est clair : aboutir à des propositions novatrices et bénéfiques pour toute la sous-région.
Une excellente occasion
Il convient de relever que pour les Partenaires Techniques Financiers grâce à qui la tenue du séminaire de Cotonou est une réalité à travers leurs appuis, l’organisation de cet important séminaire est une excellente occasion de partage, d’analyses et d’expériences pour nouer une coopération entre les acteurs politiques, sécuritaires et pastoraux sur les conditions de gestion et de sécurisation de la transhumance transfrontalière. Et ensemble, ils sont convaincus que l’extrémisme violent, la radicalisation et le terrorisme dans la sous-région, notamment dans le Golfe de Guinée, connaîtront une limite. À signaler la présence des préfets des départements du septentrion béninois où le terrorisme a plusieurs fois manifesté ses mouvements, mais aussi la présence des responsables de l’Initiative d’Accra à ce séminaire qui prend fin demain, mercredi 1er mars.
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