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Burkina-Faso – France : Ouagadougou se divorce et envoie l’acte à Paris avec ultimatum de quitter son territoire

Photo : Le président de la Transition burkinabè, Capitaine Ibrahim Traoré


Il est définitivement clair comme l’eau de roche que plus rien ne peut convaincre Ouagadougou de se réconcilier avec Paris. C’est du « je t’aime, moi non plus ». Rien ne semble émousser l’ardeur du pouvoir militaire au Burkina-Faso, dirigé par le Capitaine Ibrahim Traoré, de dire adieu à la France d’Emmanuel Macron. Si les anciens présidents africains déchus ou non, notamment subsahariens en particulier francophones, obéissaient à l’œil et aux doigts de la France, ce n’est plus le cas avec la plupart des dirigeants africains de nos jours, qui n’étaient pas encore nés en 1961, date de mariage de leur pays avec celui de l’hexagone.

« (…) Le Gouvernement du Burkina-Faso, par la présente, dénonce l’accord d’assistance militaire et technique, conclu à Paris, le 24 avril 1961 entre la République de Haute Volta et la République française, y compris ses deux annexes. »

Ouagadougou

L’annonce faite par l’administration militaire burkinabè, ce mardi 28 février, va inévitablement dans ce sens. En effet, à travers une note Confidentielle référencé N°2023 – 090MAECRBE/CAB, les autorités de Ouagadougou ont décidé de sortir du Burkina-Faso, tout le personnel français, toute catégorie confondue. « Le Ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieurs du Burkina-Faso, présente ses compliments au Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères de la République française et, à l’honneur de porter à sa connaissance que le Gouvernement du Burkina-Faso, par la présente, dénonce l’accord d’assistance militaire et technique, conclu à Paris, le 24 avril 1961 entre la République de Haute Volta et la République française, y compris ses deux annexes. », a adressé le MAECRBE.

« Le Ministère des Affaires Étrangères de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieurs du Burkina-Faso, informe également la partie française que la présente dénonciation prend effet dans un délai d’un (01) mois suivant sa réception (…) »

Ouagadougou

Une adresse qu’a reçue son homologue avec ultimatum. « Le Ministère des Affaires Étrangères de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieurs du Burkina-Faso, informe également la partie française que la présente dénonciation prend effet dans un délai d’un (01) mois suivant sa réception (…) », a précisé Ouagadougou qui reste tout de même reconnaissante à l’égard de Paris qui doit faire sa valise et quitter définitivement le territoire burkinabè. Le MAECRBE « lui saurait gré des dispositions diligentes qu’elle voudrait bien faire prendre en vue du départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè. », a indiqué Ouagadougou.

Paris n’a pas réagi

À 24 heures de cette dénonciation et son ultimatum, Paris n’a pas encore réagi à ce divorce annoncé par Ouagadougou avec acte, dont une copie est parvenue à la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », ce mardi 28 février, que vous pouvez lire en intégralité ci-dessous.

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