Photo : Les anciens présidents français, Nicolas Sarkozy (G), et François Hollande (D), à l’Assemblée nationale française, ce mercredi 15 mars
Sa parole est devenue rare, mais elle n’a rien perdu de son piquant. Au cours de ses trois heures d’audition, ce mercredi 15 mars, à l’Assemblée nationale française, Nicolas Sarkozy s’est effectivement fait remarquer pour sa verve. L’ancien chef de l’État français était entendu par les membres de la Commission d’enquête « visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France » et il en a profité pour faire siffler les oreilles de son successeur à l’Élysée. Nicolas Sarkozy a dans un premier temps défendu son action pour le développement du nucléaire en France. Avant de dénoncer allègrement les mesures prises par son successeur François Hollande. Il l’accuse en effet d’avoir détruit la filière nucléaire, et d’être « aller dans le mur en klaxonnant ».
Des piques à gogo
Car au-delà des formules grinçantes et autres piques, l’ancien dirigeant français a surtout cherché à pointer les incohérences du président socialiste, notamment sur la décision de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim : « Si le nucléaire est dangereux, pourquoi ne fermer que Fessenheim ? Pourquoi ? Il ne fallait sauver que les Alsaciens ? », a demandé Nicolas Sarkozy, un rien provocateur. Multipliant les tacles à l’encontre de celui qui lui a succédé à l’Élysée, le président a notamment énuméré, l’air goguenard : « Pompidou a démodé de Gaulle, Giscard a démodé Pompidou, Chirac… moi, je l’ai un peu démodé. On ne peut pas dire à François Hollande qu’il ait démodé qui que ce soit… ». François Hollande a été lui-même entendu par la même Commission, mercredi après-midi.
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