Photo : Le président Patrice Talon
Les béninois découvrent depuis un moment une sortie inhabituelle du Président de la République face à la presse. Oui, Patrice Talon parle peu, sauf à des occasions solennelles. Mais si l’ancien homme d’affaires béninois, faisant fortune dans le coton, prenait désormais la parole, eh bien, c’est parce que les moments se suivent mais ne se ressemblent point. Au pouvoir depuis le mercredi 6 avril 2016, les sujets d’actualité en début de la fin de son deuxième mandat obligent. Ces sujets sont brûlants et le principal qui agite notamment toute la classe politique béninoise est bien évidemment la révision de la Constitution actuellement amorcée par l’Assemblée nationale. Alors le chef de l’État sera face à la presse ce jour, jeudi 8 février. Dans son nouveau rendez-vous avec la presse nationale et internationale, le locataire du Palais de La Marina va profiter pour aborder l’actualité nationale et régionale, informe le même média.
Peut-être un grand jour
La majorité des sujets ont pour foyer de l’actualité, le Bénin et Afrique de l’Ouest. Dans son pays, il faut noter entre autres, la révision du Code électoral recommandée par la Cour Constitutionnelle. À ce sujet, le chef de l’exécutif béninois a déjà rencontré le législatif. C’était à travers une audience avec les députés de la neuvième législature à la Présidence, à Cotonou ; il y a aussi le décret portant nomination des ministres-conseillers et surtout l’inévitable sujet de la proposition de révision de la Constitution déjà au Palais des Gouverneurs, à Porto-Novo, la capitale béninoise où le texte déposé est transmis à la Commission des lois. Il faut signaler que ce texte enregistre d’ores et déjà plusieurs opposants aussi dans le rang des partis politiques que celui des Organisations de la Société Civile (OSC). Ceci au regard du moment où intervient sa proposition, inutile de le rappeler, à 24 mois des élections générales, fin du deuxième mandat de l’actuel président de la République. Ce jeudi est peut-être un grand jour pour Patrice Talon de réaffirmer son opposition à être candidat pour un troisième mandat. Malgré cette promesse, des acteurs politiques et de la société civile sont sceptiques.
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