Photo : Le Real Madrid soulève son quizième trophée de la Ligue des Champions, à Wembley, ce samedi 1er juin, (Sarah Meyssonnier / Reuters)
Et à la fin, c’est le Real Madrid qui gagne (2 – 0 face à Dortmund). Après avoir souffert en première période de la finale de la Ligue des Champions, dans le stade chauffé à blanc de Wembley à Londres, les Madrilènes ont finalement continué à écrire leur histoire européenne. Et de quinze. L’increvable Real Madrid a remporté, ce samedi 1er juin, la finale de Ligue des champions, battant un Borussia Dortmund qui a longtemps dominé, avant de craquer sur la fin. L’ogre espagnol a dévoré sa proie allemande dans la douleur mais avec une grande patience, répétant un scénario souvent vu cette saison, jusqu’au « happy end » rêvé par ses supporters au maillot blanc, euphoriques au coup de sifflet final, ce soir.
Thibaut Courtois, le gardien revenu d’une saison quasi-blanche, a sauvé plusieurs fois le Real, bousculé comme rarement, avant les deux buts marqués par Dani Carvajal (74e minute, 1-0) et Vinicius (83e minute, 2-0) dans le dos d’un Borussia conquérant. « Je ne sais pas quoi dire, je suis juste immensément heureux. », a déclaré Carvajal à l’issue du match. « Je savais que ce serait un match difficile. En première période, ils ont été très supérieurs mais nous sommes restés en vie. Je savais que notre moment viendrait et c’est ce qui est arrivé. », ajoute-t-il.
Le maître absolu de la Ligue des champions
L’issue peut apparaître cruelle pour Dortmund, le champion d’Europe 1997, de nouveau battu à Wembley, onze ans après sa dernière finale européenne. Mais l’entraîneur de Dortmund, Edin Terzic (41 ans) a fait douter fortement le maître absolu de la Ligue des champions, l’Italien, Carlo Ancelotti, à la tête de l’incroyable armada des stars du Real Madrid, un alliage de jeunesse et d’expérience qui a peu d’équivalents en Europe. Le BVB a réussi à mettre en danger une équipe apparue au départ dépassée défensivement, et peu inspirée devant, au cours d’une première période terminée sans le moindre tir cadré. Les murs de la « Maison blanche » du Real avaient parfois tremblé aussi, plus tôt dans la saison, contre Leipzig, Manchester City ou le Bayern, par séquences, mais peut-être pas dans de telles proportions.
Dortmund s’est jeté sur la moindre miette et a mis le feu au virage déjà bouillant de ses supporters, massés avant la pause derrière Thibaut Courtois. Le gardien belge du Real, revenu de justesse après une quasi-saison blanche, a eu des sueurs froides devant Karim Adeyemi, venu le défier sur un crochet (21e) puis une frappe (28e), sur un tir de Niclas Fülkrug repoussé par un poteau (23e) et une frappe à rebonds de Marcel Sabitzer (41e). Comme en 2022, où il avait été le héros de la précédente finale madrilène contre Liverpool, Courtois a écoeuré les attaques adverses et galvanisé ses coéquipiers, habitués à résister courageusement avant de piquer au bon moment. « Pour le moment, on est tout simplement déçu, après un tel match, après les chances que l’on a eues de marquer. C’est extrêmement décevant », a réagi le gardien de Dortmund, Gregor Kobel, au micro de la télévision publique allemande ZDF après le match.
Carvajal et Vinicius au score
L’ouverture du score lors de la seconde période a offert un condensé de la richesse du Real. Vinicius a obtenu un corner avec un dribble fantasque sur un défenseur, Toni Kroos l’a parfaitement frappé et Carvajal a surgi pour placer sa tête et inscrire seulement son deuxième but en C1.
L’attaquant star brésilien Vinicius, 23 ans, a doublé la mise pour mettre les siens à l’abri et renforcé ses chances d’un premier Ballon d’Or, un trophée largement à sa portée désormais.
L’éternel Real termine en beauté sa saison avec seulement deux défaites, un titre en championnat d’Espagne et une quinzième Ligue des champions, la sixième en onze années. Le club espagnol, que certains pensaient en fin de cycle, n’en finit plus d’écrire l’histoire. Et le français, Kylian Mbappé n’est pas encore arrivé… Wait and see !
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