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CRIET : Pour sortie frauduleuse du corps confisqué d’une femme de la morgue du CNHU-HKM contre 500 milles FCFA, 3 agents en prison

Ce lundi 1er juillet, un dossier a retenu l’attention de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). À Porto-Novo, dans la capitale béninoise, elle s’est intéressé au dossier de trois prévenus poursuivis pour avoir fait sortir frauduleusement le corps d’une femme de la morgue du Centre National Hospitalier et Universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) de Cotonou. Donc un corps qui a disparu. La charge retenue contre eux était « abus de fonctions » pour avoir frauduleusement sorti le corps « confisqué » d’une dame. À l’ouverture de l’audience, l’accusation a expliqué que deux agents agents en service à la morgue du Centre de santé de référence au Bénin sont les principaux acteurs de l’opération de la disparition du cadavre.

Le corps obligé d’être confisqué

Mais ce sont trois personnes impliquées dans ce dossier. La troisième personne est un agent, responsable ayant enregistré la dépouille à la morgue. Il n’était plus en fonction au moment des faits. Il faut retracer les conditions dans lesquelles le corps a été obligé d’être confisqué pour dire que la femme a rendu l’âme au service de la réanimation. Mais avant son décès, tout au long de son hospitalisation, elle aurait été entièrement prise en charge par le CNHU-HKM. Après son passage de vie à trépas, l’établissement sanitaire a demandé à se faire rembourser avant d’autoriser les parents à prendre la dépouille. C’était sans compter sur la volonté des deux agents de la morgue, actuellement placés en détention provisoire. Et pour cause, ces derniers ont procédé nuitamment à la sorti du corps pour le remettre à ses parents contre la somme 500.000 FCFA.

Les remerciements du papa du corps

Après partage de l’argent et les obsèques de la défunte puis son enterrement, l’affaire s’est éclatée. Tout est parti du troisième prévenu, l’ancien agent de la morgue, qui a reçu l’appel téléphonique du père de la défunte lui exprimant ses remerciements pour le service rendu afin de pouvoir lui permettre d’enterrer sa défunte fille. Stupéfaction totale pour le mis en cause qui a déposé à la barre avoir été surpris par les remerciements du papa du corps disparu de la morgue. Il a déclaré ne pas aller par quatre chemins pour informer le nouveau responsable de la morgue afin d’effectuer une vérification dans les placards. Le résultat est sans appel, le corps de la défunte n’est plus dans la morgue du CNHU-HKM. Remonté à l’administration du Centre, les autorités sanitaires ont demandé l’ouverture d’une enquête sur la disparition du corps.

Comment le corbillard a pu sortir le corps… ?

Au terme de l’enquête, les deux agents ont été interpellés. Confiés à la justice, les mis en cause ont plaidé coupables devant la CRIET. Ils ont reconnu avoir sorti le corps contre une somme de 500.000 FCFA avec à l’appui une explication claire et limpide du dispatching de l’argent. Dans leurs dépositions, le plus ancien agent de la morgue a reçu 220.000 FCFA. Le second, en plus d’être un agent, a encore mis à disposition son corbillard pour le transport du corps, a reçu 225.000 FCFA. Les 55.000 FCFA qui restent ont été partagés entre les membres de la famille qui étaient venus chercher le corps. Devant ces déclarations coupables, le plaignant, CNHU-HKM, a réclamé 1.285.000 FCFA, qui ne sont rien d’autre que les facture d’hospitalisation de la patiente défunte. Comment le corbillard a pu sortir le corps du centre sans être constaté par les agents de sécurité ?

Le corps déjà six pieds sous terre

C’est la question à laquelle s’est intéressée la juridiction compétente de connaître des dossiers de crimes économiques. Mais elle n’est pas restée sans réponse car le CNHU-HKM, à travers son représentant, a fait savoir que les agents de sécurité au portail de l’établissement sanitaire ne fouillent pas les corbillards ni les ambulances. Au regard de cet incident, il a promis apporter des corrections qui s’imposent à cet effet. Avant de donner suite à la réclamation du CNHU-HKM, la CRIET a renvoyé le dossier au vendredi 5 août prochain pour les réquisitions du Ministère public et les plaidoiries des Conseils. Peu importe le verdict et les peines à l’encontre des présumés, une chose est claire, le corps est déjà six pieds sous terre. Sauf s’il le CNHU-HKM demandait qu’il soit exhumé et retourné à la morgue en attendant son remboursement. Rien n’est impossible sous ce ciel. À la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », ici à Porto-Novo, c’est wait and see !

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