D’abord, la vigilance des parents d’élèves en cette période des vacances scolaires n’est plus à négocier au regard de la recrudescence de ces crimes crapuleux qui s’observent un peu partout dans le Bénin. Le cas de cette fillette de 8 ans doit interroger la conscience et le rôle important de chaque parent et acteur éducatif à l’endroit des enfants. L’écolière en classe de CE1, Priscille Dèhoué, ne remettra plus jamais pieds à l’École Primaire Publique (EPP) Zoungbo-Kpatinmè. Dans l’arrondissement d’Adanhondjigon, commune d’Agbangnizoun, où se trouve son école, elle a été victime d’un crime odieux. Un vendredi du 17 mai, la petite Priscille a été enlevée dans cette commune du département du Zou, au Centre-sud du pays, avant d’être tuée sur l’autel d’un fétiche pour des sacrifices.
Plusieurs fois repéré
En chemin pour le moulin à maïs, situé à quelques centaines de mètres, ce vendredi soir, la mineure aurait été interceptée par un individu, nommé D. Saturnin, habillé en blanc et avec un casque sur la tête. Selon la famille de la victime, elle était torse nu avec un caleçon rouge au moment de sa disparition. Le sieur Saturnin résidant à Cotonou, n’hésite pas à exprimer publiquement ses ambitions démesurées de s’acheter une voiture grosse caisse et construire une maison au cours de cette année. Sûrement pour parvenir à ses objectifs, avant le drame, l’abonné au gain facile est devenu fréquent au village, selon les déclarations du président de l’Association de développement du village de Zoungbo-Kpatinmè, Zacharie Cloué, instituteur à la retraite. Le présumé auteur du crime a été plusieurs fois repéré le jour de l’enlèvement de la petite écolière.
Le reste du corps dans un WC
Oubliant qu’il n’y a pas de crime parfait, une fois commis son forfait, il change d’horizon. Le tueur s’est réfugié dans la commune d’Abomey-Calavi. Soupçonné et secrètement recherché à la suite d’une enquête de quelques semaines, il sera appréhendé par la Police Républicaine dans l’arrondissement de Hêvié. Mais comment ? Avec la tête de la petite fille de 8 ans dans un sachet plastique noir entre ses mains. Au cours des interrogatoires, il n’a pas pu résister pour passer aux aveux, déposant dans ses déclarations qu’il a jeté le reste du corps de la victime dans un WC au village à Agbagnizoun. Ce week-end, la Police Républicaine a effectué une descente dans le village afin de procéder à la constatation des déclarations du mis en cause. En présence des autorités locales et une forte mobilisation de la population, le WC d’une profondeur de 20 mètres environ, indiqué par le principal auteur du crime a été fouillé. Il convient de noter que le résultat des fouilles ne donne rien sur un corps à extraire. Ce crime, rappelons-le, intervient quelques semaines après celui de Djakotomey sur un autre jeune écolier.
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