Photo : Les sièges des trois pays de l’AES brillant de leur absence, à Abuja, ce dimanche 15 décembre
Deux visions opposées de l’intégration régionale. Pas plus. Un seul week-end pour deux grands événements à d’importantes décisions sur une même cause : intégration régionale. Samedi 14 décembre, alors que l’Alliance des États du Sahel (AES), animée par une volonté d’intégration régionale et soucieuse du bien-être des populations, annonçant une politique d’ouverture envers les ressortissants de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), cette dernière, quant à elle, a adopté ce dimanche 15 décembre, une posture beaucoup plus ferme, voire punitive, envers Ouagadougou, Bamako et Niamey. Cette décision a été prise au cours du Sommet de la CEDEAO qui s’est tenu à Abuja, la capitale nigériane. L’organisation que préside le chef de l’État du Nigeria, Asiwaju Bola Ahmed Tinubu « ABAT », a clairement signifié qu’en cas de départ des pays (Burkina-Faso, Mali et Niger) de l’AES, il n’y aurait aucune « CEDEAO à la carte ».
Quitter la CEDEAO est irréversible
En d’autres termes, la CEDEAO refuse toute réciprocité concernant la libre circulation des biens et des personnes avec les pays qui choisiraient de quitter l’organisation. Au même moment, un chef d’État a été mandaté à nouveau par la CEDEAO pour réintégrer les trois pays de l’AES. La CEDEAO, saluant l’importance des efforts déjà accomplis, a renouvelé sa confiance en Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Selon le président sénégalais, il est chargé de conduire une nouvelle mission de médiation visant à trouver des solutions durables aux crises qui touchent le Burkina-Faso, le Mali et le Niger, tout en favorisant leur réintégration au sein de l’organisation régionale. Rappelons que l’AES a réaffirmé samedi que sa décision de quitter la CEDEAO est irréversible. Il faut souligner que les trois pays de l’AES en plus de la Guinée ont brillé de leur absence au 66è Sommet de la CEDEAO à Abuja, ce dimanche.
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