Bien que les années passent et ne se ressemblent pas, la douleur laissée par l’agression terroriste du 23 septembre 1986 demeure une « expérience sensorielle et émotionnelle désagréable » pour le peuple togolais. Trente-neuf années plus tard, ce mardi 23 septembre, Lomé, la principale ville témoin de cette attaque a offert son quartier d’Adidogomé où le Centre d’Entraînement aux Opérations de Maintien de la paix (CEOMP) du camp 2ᵉ Régiment interarmes a accueilli une conférence publique placée sous le signe de la reconnaissance et de la fidélité.
20ᵉ anniversaire du décès
« Hommages aux Forces de Défense et de Sécurité ». C’est bien là, le thème autour duquel la conférence s’est déroulée pour commémorer l’attentat du 23 septembre 1986 et du 20ᵉ anniversaire du décès du général Etienne Eyadéma Gnassingbé, le président défunt succédé à sa mort, en février 2005 par son fils Faure Essozimna Gnassingbé encore au pouvoir jusqu’à ce jour. Désormais président du Conseil, c’est d’ailleurs sous son haut parrainage que les manifestations officielles de la commémoration de 2025 sont placées.
Prendre Lomé et déstabiliser le Togo
Le premier citoyen togolais étant empêché pour une raison ou plusieurs, c’est son représentant, le président du Sénat, qui a présidé les manifestations officielles. Aux côtés de Barry Moussa Barqué, d’autres autorités à divers niveaux de responsabilités dans le pays, mais aussi les citoyens côte-à-côte avec les universitaires et surtout les militaires, principaux acteurs de la défense et perdant dans cette attaque du 23 septembre 1986 dont l’objectif des commandos armés était de prendre Lomé et de déstabiliser le Togo.
Symbole de résistance nationale
Le camp de Tokoin, la résidence présidentielle et plusieurs infrastructures stratégiques du pays étaient dans l’objectif des mercenaires. Ce serait sans compter sur la riposte vigoureuse des Forces armées togolaises avec le soutien indéfectible des filles et fils du pays mobilisés à mort. Au regard de cette mobilisation populaire, les assaillants ont été repoussés et leurs assauts ont connu un franc échec. Mais ceci n’est pas resté sans un bilan macabre avec des pertes humaines dans le rang des FDS togolais sans oublier d’autres victimes collatérales. Toute chose qui s’érige en un symbole de résistance nationale pour les voisins de l’Ouest.
Le courage et la loyauté des militaires
Il faut souligner que le rôle des Forces de Défense et de Sécurité a été illuminé par les communications des enseignants-chercheurs des universités de Lomé et de Kara. Le courage et la loyauté des militaires face aux menaces contre la République ont été le centre de la première communication développée sur « les Forces de Défense et de Sécurité à l’épreuve de la stabilité ». La seconde communion a permis aux conférenciers et participants de comprendre la vision de l’ancien feu président, de vouloir bâtir une armée moderne et professionnelle.
« La bravoure des FDS constitue le socle d’un Togo fort, résilient et solidaire. »
Hodabalo Awaté
Mieux, le lien entre le développement et l’action humanitaire. D’où la communication sur « Le général Eyadéma et le renforcement des liens armée-nation ». Après avoir suivi avec une grande attention, le ministre togolais de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière a insisté sur la nécessité de se souvenir pour bâtir l’avenir. « La bravoure des FDS constitue le socle d’un Togo fort, résilient et solidaire. », a déclaré Hodabalo Awaté, en présence du Président du Comité Scientifique (PCS).
Constituer une mémoire collective
Le PCS, professeur Kodjona Kadanga, a rappelé l’importance de constituer une mémoire collective, recensant les grands événements et figures de l’histoire nationale, afin de consolider la paix, l’unité et la confiance entre les citoyens. Il faut reconnaître que l’occasion a été pour chaque togolaise et togolais de tirer des leçons de l’histoire pour nourrir la résilience nationale. À l’esprit, ils doivent avoir le renforcement de la solidarité entre les institutions et les citoyens, et faire du Togo que dirige Faure Essozimna Gnassingbé depuis plus de deux décennies, un pays plus uni avec vigilance et une capacité de résister à toute sorte de menaces à l’heure de l’insécurité entretenue par les terroristes dans la sous-région ouest-africaine.
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