Photo : Le commandant de l’unité militaire CAPSAT, le Col Michael Randrianirina, à Antananarivo, ce mardi 14 octobre (AP – Brian Inganga)
Parti tel venu, Andry Rajoelina n’est plus le chef de l’État malgache. L’histoire du renversement des présidents à Madagascar depuis l’indépendance du pays, en 1960, fait son petit bonhomme de chemin jalonné de crises. Après avoir renversé le président Marc Ravalomanana, en 2009, le jeune maire d’Antananarivo a été placé au Palais d’Ambohitsorohitra par l’armée. Bien entretenue, la tradition avec le peuple qui montre le chemin du coup d’état dans le pays a amené les militaires à faire fuir Andry Rajoelina, désormais ex-président malgache. « J’ai appris que les militaires vont venir me tuer… », a déclaré Andry Rajoelina après son exfiltration par un avion de l’État français. L’Assemblée nationale a destitué le président fuyard en déclarant la vacance du pouvoir, même si l’ex-chef de l’État le contexte depuis son lieu d’exil encore inconnu.
« On a pris la décision parce qu’il n’y a rien qui marche, il n’y a pas de gouvernement, il n’y a pas de président. »
Col Michael Randrianirina
Au bout de deux semaines de manifestations, le peuple malgache a reçu l’appui de l’armée pour prendre le Pouvoir, ce mardi 14 octobre, sous la pression de la rue. « On a pris la décision parce qu’il n’y a rien qui marche, il n’y a pas de gouvernement, il n’y a pas de président de Sénat, de président de l’Assemblée. Rien. Donc, on a pris notre responsabilité. », a déclaré le Col Michael Randrianirina. Andry Rajoelina, depuis son exil, a été destitué par l’Assemblée nationale malgache. La Haute Cour Constitutionnelle du pays a invité Michael Randrianirina, mardi 14 octobre, à prêter serment afin d’exercer les fonctions de chef de l’État à la suite d’un constat de vacance du Pouvoir, ce mercredi 15 octobre.
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