Photo : Le président de la CBDH, Abou-Bakari Imorou (G), et le Représentant Résident du PNUD au Bénin, Titus Osundina (D), à Cotonou, ce jeudi 13 novembre
Le président de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH), deuxième mandature, a effectué un déplacement au Bureau de la Représentation du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Bénin. Le Professeur Abou-Bakari Imorou n’est pas allé rendre une visite de courtoisie à Titus Osundina, ce jeudi 13 novembre, à Cotonou. Dans la capitale économique béninoise, l’audience qui a connu la présence de plusieurs membres du bureau de la Commission, avait pour cœur : le renforcement de la stratégie de coopération entre les deux institutions autour des questions des droits de l’homme. Le sang qui maintient en vie cette coopération institutionnelle est la collaboration historique depuis de longues dates. Toute chose qui permet à l’autorité onusienne de souligner le rôle crucial d’une institution nationale des droits de l’homme performante dans le développement harmonieux d’un pays.
Cinq (05) raisons
La question des droits de l’homme qui a préoccupé les deux personnalités, ce jeudi, a retenu l’attention de la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », ici à Porto-Novo. Les violations des droits humains constituent un frein majeur à l’épanouissement des populations, même si des progrès notables sont observés au Bénin ces dernières années, évoqué par Titus Osundina, est un point crucial au regard de ces cinq (05) raisons
1. Elles empêchent le développement individuel
Lorsque des personnes sont victimes de discrimination, de violence, d’arrestations arbitraires ou de restrictions de libertés, elles ne peuvent pas réaliser pleinement leur potentiel. L’accès à l’éducation, à la santé, à un emploi décent ou à l’expression libre en est directement affecté.
2. Elles fragilisent le tissu social
Les injustices systématiques créent des tensions, de la méfiance et parfois des conflits ouverts entre groupes sociaux ou entre citoyens et institutions. Sans justice ni égalité, il est difficile de construire une société cohésive.
3. Elles freinent le développement économique
Dans les contextes où les droits humains sont mal respectés, les investissements diminuent, l’innovation recule et la productivité s’affaiblit. Les populations ne peuvent pas contribuer pleinement au développement économique si leurs droits fondamentaux ne sont pas garantis.
4. Elles compromettent la stabilité politique
Un État qui ne protège pas les droits de ses citoyens perd en légitimité. Cela peut mener à des crises politiques, des mouvements de contestation ou une instabilité chronique.
5. Elles entravent le bien-être global
L’épanouissement des populations dépend de la dignité, de la liberté et de la sécurité. Les violations systématiques—torture, corruption, absence de justice, violences—détruisent ce sentiment fondamental de bien-être.
Priorités stratégiques de la CBDH
Conscient de tout ceci, au nom de la CBDH, Abou-Bakari Imorou a présenté la dynamique actuelle de l’Institution ainsi que les perspectives. Le Professeur a insisté sur la nécessité de rapprocher davantage la gestion des droits humains de la population béninoise jusqu’au dernier citoyen du pays. Un objectif qu’il compte atteindre grâce au soutien du PNUD dans plusieurs domaines, notamment dans :
- l’élaboration d’un plan stratégique ;
- le renforcement des ressources humaines et matérielles ;
- l’amélioration de la visibilité institutionnelle ;
- l’appui aux missions de promotion, de protection et de prévention de la torture au Bénin.
Le PNUD adhère
L’exposition du président de la CBDH a été religieusement suivie par le Représentant Résident du PNUD au Bénin. Titus Osundina a fait comprendre que son institution adhère aux demandes formulées. Le diplomate a assuré son hôte et sa la délégation de l’examen des pistes de collaboration et d’un accompagnement adapté pour permettre à la CBDH d’atteindre pleinement ses objectifs.




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